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QUE MESSIEURS LES RELIGIEUX COMMENCENT / LA CROISADE DES ENFANTS/ AMALGAME NON, CONTINUUM OUI

Publié le 7 février 2015

 LA CROISADE DES ENFANTS

En 1212, exaltés par les croisades prêchées précédemment (par le pape Urbain II puis par « Saint » Bernard), des milliers d’enfants catholiques se jetèrent sur les routes pour aller attaquer les musulmans en « Terre sainte ». Beaucoup moururent sur le trajet, des milliers d’autres furent vendus comme esclaves au musulman d’Égypte par des armateurs marseillais [5]. Aucun n’arriva sur place. Mais leur croyance était tellement forte, leur mysticisme était si grand, que ces gamins de 8, 10 ou 12 ans ne doutaient pas qu’ils allaient « délivrer le tombeau du Christ ».

Aujourd’hui, si l’on en croit le ministère de l’Éducation nationale, c’est essentiellement parmi les enfants - les écoliers de l’enseignement primaire et les collégiens les plus jeunes - que les réactions « contre » Charlie ont été les plus fortes (refus de la minute de silence, déclarations hostiles…).

Que des petits enfants réagissent de la sorte n’est pas surprenant : l’endoctrinement des enfants est à la base de toutes les religions. C’est tellement simple ! Tout comme il gobe l’histoire du Père Noël, l’enfant intègre les croyances les plus folles que ses parents lui content. Les religions sont une sorte de « maladie » familiale, qui passe d’une génération à l’autre. Dans un pourcentage écrasant de cas, on pratique la religion de ses parents (ce qui montre l’absence totale de liberté de choix et le bourrage de crâne). Les rituels, les cérémonies, la communauté des croyants (surtout quand elle est hermétique) sont là pour que, passée l’enfance, on ne se pose pas de question [6].

Ce qui est plus surprenant, du moins pour un esprit sensé, c’est la réaction parfois hystérique des adultes Le summum a été atteint à Nice : le directeur d’une école primaire a «  cafté  » à la police… un gamin de 8 ans qui « …a refusé de participer à la minute nationale de silence puis à la « ronde de solidarité » organisée dans la cour et aurait tenu des propos qualifiés « d’incitation au terrorisme » [7]. Que des « pédagogues » puissent avoir une réaction aussi haineuse en dit long sur l’état de pourriture morale qui affecte l’Éducation nationale dans certains secteurs [8] et sur le mépris des règles qu’ils sont censés défendre. De quel droit en effet, en application de quelle loi, un enfant peut-il être obligé à participer à une « ronde de solidarité » ? C’est écrit où, ça ?

Imposer à des enfants de participer à une manifestation politique (même sous la forme d’une « ronde ») est un abus de pouvoir inadmissible, c’est de plus une violation manifeste de l’article 13 de la Convention internationale des droits de l’enfant qui stipule « L’enfant a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, …, ou par tout autre moyen du choix de l’enfant. » [9].

Mais là ne s’arrête pas l’affaire : devant la « gravité » du cas, la police a donné toute la gomme. Non seulement elle a auditionné les parents, l’enfant lui-même mais également ses deux petits frères ! Heureusement, il n’y a pas de bébé dans la famille, sinon, il aurait fallu qu’il s’explique ! Tout ce carnaval a donné lieu à force procès-verbaux. Le commissaire du coin a pris la parole, puis, excusez du peu, la directrice-adjointe de la sécurité publique du Var. A ce rythme, la déclaration du ministre des Armées ne saurait tarder ! Tout ça pour des propos d’un bambin de 8 ans qui, manifestement, n’en mesurait pas la portée. Dans cette période on l’on nous bassine avec le supposé manque d’effectifs policiers, cette affaire montre tout simplement que certains d’entre eux n’ont manifestement pas grand-chose à f…

Il n’a pas manqué non plus dans cette affaire les donneurs de leçon pour nous expliquer que c’est la faute aux parents et qu’il faut les sanctionner. Curieusement, les mêmes n’avaient pas bougé un quart de poil quand une fillette, fort mal élevée par ses bourgeois de parents, avait tendu une banane à la ministre Taubira, en criant « Elle est pour qui, la banane ? », provocation raciste manifeste. A notre connaissance, jamais la petite fille ni ses parents n’ont été convoqués par la police… Angers ne doit pas être en France…