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Commémoration du 84éme anniversaire de la Révolution espagnole

Publié le 22 juillet 2020

La tentative révolutionnaire réalisée en Espagne mérite d’être commémorée. Des millions de femmes et hommes - sans Dieu, ni Maître - envisagent une terre libérée du Capital et de l’État.
A cette occasion, nous vous invitions à se réunir ce dimanche 19 juillet pour une commémoration. Dans un premier temps, en se réunissant à la stéle d’un militant anarchosyndicaliste, Francisco Ponzan Vidal, dont un compagnon fera une présentation. Dans un second temps, nous partagerons un repas dans le jardin. Enfin, nous pourrons échanger après une présentation de l’action des anarchistes autour de la question de la santé lors de la Révolution espagnole.
Le 19 Juillet 1936, suite au coup d’état militaire fasciste - mené par Franco - la population espagnole prend les armes et tient en échec le soulèvement des forces armées franquistes.
A cette époque, l’anarchisme et l’anarchosyndicalisme ont forte influence dans la société espagnole.
Au lendemain de la défaite des franquistes la révolution sociale et libertaire remet en cause l’ordre établi et marque le point de départ d’une société nouvelle - basée sur la Liberté et l’égalité.
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La tentative révolutionnaire réalisée en Espagne mérite d’être commémorée. Des millions de femmes et hommes - sans Dieu, ni Maître - envisagent une terre libérée du Capital et de l’État.
A cette occasion, nous vous invitions à se réunir ce dimanche 19 juillet pour une commémoration. Dans un premier temps, en se réunissant à la stéle d’un militant anarchosyndicaliste, Francisco Ponzan Vidal, dont un compagnon fera une présentation. Dans un second temps, nous partagerons un repas dans le jardin. Enfin, nous pourrons échanger après une présentation de l’action des anarchistes autour de la question de la santé lors de la Révolution espagnole.
Le 19 Juillet 1936, suite au coup d’état militaire fasciste - mené par Franco - la population espagnole prend les armes et tient en échec le soulèvement des forces armées franquistes.
A cette époque, l’anarchisme et l’anarchosyndicalisme ont forte influence dans la société espagnole.
Au lendemain de la défaite des franquistes la révolution sociale et libertaire remet en cause l’ordre établi et marque le point de départ d’une société nouvelle - basée sur la Liberté et l’égalité.


LES ANARCHOSYNDICALISTES ET LA SANTE PENDANT LA REVOLUTION ESPAGNOLE (1936-1938)
Les questions de santé ont joué un très grand rôle dans la structuration de la pensée anarchiste en Espagne, depuis son apparition à la fin du XIXe siècle, et les professionnels de santé, médecins, infirmières, aides-soignants, pharmaciens … ont joué un rôle très actif tant du point de vue idéologique, théorique que pratique et organisationnel.
Ce phénomène n’est pas exclusif à l’Espagne. Dans tous les pays où les idées libertaires ont pris racine, il est courant de trouver des professionnels de la santé parmi ses militants . C’est même logique : les médecins et autres agents de santé ont été les témoins directs des effets de la révolution industrielle sur les conditions de vie et de travail du prolétariat. Il est fréquent que dans leurs publications ils proposent des mesures en solution à ces problèmes de santé, véritables épidémies sociales. Certains considèrent même que la seule thérapie possible est la transformation radicale de la société.
Mais en Espagne, la participation des « sanitarios » dans le mouvement libertaire à connue des proportions véritablement structurantes. Le livre « la finalité de la CNT-AIT, le Communisme Libertaire », véritable boussole de référence du mouvement anarchosyndicaliste espagnol, n’a-t-il pas été écrit par le médecin Isaac Puente, dont Federica Montseny – future ministre anarchiste de la santé – a pu dire : « indiscutablement, le docteur Isaac Puente fut le principal inspirateur des réalisations collectives de la Révolution espagnole ».
La spécificité du mouvement anarchiste espagnol, particulièrement dans le secteur de la santé, est qu’il a tenté de mettre en application, sur une grande échelle géographique, les principes anarchistes et de les confronter à la réalité, même si ce fut dans les conditions effroyables d’une guerre civile, qui rendait les problèmes de santé encore plus aigus (blessés de guerre, réfugiés, pénuries de personnels et de matériel, risque d’épidémies, …).

Témoin de cette intense participation des professionnels de santé dans le mouvement anarchiste espagnol, la presse libertaire espagnole, dont le nombre de titres continue de surprendre les historiens et les militants actuels, a recueilli un grand nombre d’articles, d’informations, de courriers des lecteurs et de conférences données par des professionnels de la santé dans les centres libertaires et les athénées (centre sociaux libertaires). Cela ne signifie pas que tous les auteurs de ces articles, pas même la majorité sûrement, partageaient l’intégralité des idées anti-autoritaires des journaux dans lesquels ils s‘exprimaient, mais ils savaient que c’était là le moyen le plus direct de rapprocher leurs idées de la partie la plus active du prolétariat. Il y eu des influences réciproques entre le mouvement anarchosyndicaliste et les mouvements populaires de santé d’autres obédiences – socialiste notamment – tant et si bien que lors de la Révolution de 1936, la vision globale de l’organisation de la santé révolutionnaire était globalement partagée, dans le sens anarchiste d’un système de santé socialisé (pas forcément étatisé), universel, laïque et gratuit, avec un système de santé intégré, laissant une plus grande part à la prévention.
L’expérience de la CNT-AIT en Espagne nous montre que – confronté à une situation aussi soudaine que celle du Covid-19, les anarchosyndicalistes ont néanmoins réussi à refaire tourner quasi immédiatement le système de santé, et ce alors que la plupart des cadres de santé avait fui et qu’ils manquaient d’absolument tout. La différence vient du fait que si la crise (le Révolution) n’avait pas été prévue par les anarchistes (le facteur déclenchant est venu d’un coup d’état fasciste qui n’avait pas été annoncé), au moins l’avaient ils prédite – et même appelée de leurs vœux – et donc ils s’étaient patiemment organisés, et ce pendant plus de 70 ans, pour être prêt, le jour venu, à faire face.
C’est cela qui manque au Capitalisme et à l’état pour faire face aux épidémies : le sens de l’Histoire. Or on sait qu’en cas d’épidémie, les facteurs clés pour empêcher sa propagation sont la préparation, la détection précoce et la réaction rapide. Et que ce n’est pas en temps de « guerre » que ces aptitudes se préparent.
Les militants anarchosyndicalistes espagnols ont fait la preuve de leur capacité d’anticipation et de préparation et si la révolution espagnole a débouché sur une crise politique majeure puisque Guerre Civile, au moins faut il leur reconnaître qu’elle n’a pas débouché sur une crise sanitaire puisque – du moment que les anarchistes étaient responsables de la santé de la population en zone républicaine, aucune épidémie n’a été à déplorer, et ce au grand étonnement même des meilleurs spécialistes mondiaux qui étaient venus inspecter la situation s’attendant à trouver une situation sanitaire explosive.
Si l’on compare ce que les ouvriers, les paysans espagnols, et quelques médecins et infirmières qui étaient restés ont pu accomplir en si peu de temps en 1936 en temps de guerre, avec les prouesses de 2019 du système de santé des armées françaises, qui coûte des millions d’euros et qui dispose de profusion de matériel et de personnel mais qui n’a pas été foutu de monter une tente barnum avec 30 lits de réanimation en moins de 3 semaines pendant l’épidémie Covid, on ne peut s’empêcher de penser que oui, décidément, l’Anarchie est la plus haute expression de l’Ordre, et qu’il serait souhaitable pour notre santé et le bien-être de l’humanité et de la planète, que l’on prenne exemple sur les révolutionnaires espagnols de 1936 …
La définition anarchiste de la santé est « État total de bien-être, physique, mental et social » ». Pour rétablir l’Harmonie, entre les humains comme avec la Planète, condition sine qua none pour vivre en plénitude de notre santé, nous devons en finir avec le Capitalisme et l’Etat. Il y a urgence.


On retrouvera lors de cette réunion publique, des publications diverses et variées, et certaines notamment sur la question sanitaire. Des boissons et divers gâteaux seront également disponible.

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