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En France comme en Serbie, luttons pour la Liberté

Publié le 12 novembre 2009

Liberté pour les 6 de Belgrade !

Depuis le 4 sept. le pouvoir serbe retient en otage 6 compagnons de l’initiative anarchosyndicaliste (ASI-AIT) qui luttent contre tous les nationalismes et pour la justice sociale.

Ils sont inculpés de « terrorisme international » pour ... un A cerclé graffité qu’ils n’ont même pas peint et deux bouteilles incendiaires qu’ils n’ont pas lancées ... Les assertations du procureur sont franchement ridicules : qualifier de terrorisme un graffiti, dans un pays qui a connu récemment des épurations de population, des bombardements et des guerres civiles ; le grotesque du propos prêterait à sourire si les compagnons ne risquaient pas 15 ans de prison ! En outre, ils vont être gardés au secret pendant 6 mois (ce qu’ils sont depuis le début) dans un endroit inconnu. Ils ne sont par ailleurs toujours pas autorisés à recevoir quelque correspondance que ce soit.

Cette arrestation fumeuse, sans aucune preuve et basée sur des allégations policières mensongères, n’est pas sans rappeler les arrestations qui surviennent en France depuis plus d’un an. Il semble parfaitement évident que cette affaire a été politisée et qu’un incident mineur est outrancièrement monté en épingle. On semble donc s’orienter vers le scénario le plus sombre de la prise d’otage prolongée de nos compagnons par l’Etat Serbe.

Pendant l’époque des affrontements dans l’ex-Yougoslavie, nous avions dénoncé la politique de l’Europe et des Etats-Unis, tout en soutenant ces compagnons dont certains déjà connaissaient les géôles de la dictature de Milosevic sous les mêmes prétextes qu’aujourd’hui. Sans soutenir aucun des protagonistes étatiques, nous affirmions notre solidarité envers les populations bombardées et otages des cliques dirigeantes. Depuis, les compagnons de l’ASI-AIT sont une des rares voix qui se font entendre pour contester et oser contre-attaquer, sur des bases anti-capitalistes et anti-nationalistes claires.

Plusieurs des anarchosyndicalistes détenus, en particulier une jeune femme, ont été victimes au cours des derniers mois d’agressions caractérisées et extrêmement violentes (lapidation, coups de barre de fer) par des groupes d’extrême-droite (les mêmes qui ont assassiné Brice Taton, jeune supporter toulousain du TFC) sans que cela émeuve le moins du monde les autorités serbes. Ces groupes fascistes sévissent actuellement en toute impunité à Belgrade comme dans le reste du pays. Jusqu’à ce jour, ils bénéficient de la complicité de l’Etat Serbe.

Il faut dire qu’en Serbie, le processus de privatisation sauvage qui a suivit l’effondrement du régime communiste puis celui de Milosevic, pousse au chômage et à la misère une partie toujours plus grande de la classe ouvrière, le tout avec l’appui des partis politiques toutes tendances confondues et l’encadrement des syndicats officiels.

Nous constatons donc que l’Etat Serbe incarcère et maintient en prison les victimes des agressions fascistes sans autre raison que de réprimer leurs idées. Nous dénonçons la répression que l’Etat Serbe exerce sur des militants ouvriers pour simple délit d’opinion alors que dans le même temps il favorise la montée du nationalisme et l’expression du fascisme avec toutes les conséquences tragiques que cela entraîne.

CNT-AIT Toulouse

Réunion publique : s’organiser face à la répression !

Samedi 21 Novembre à 20h30 Salle du Sénéchal, 17 rue de Rémusat (Métro Capitole)

Prendront la parole des militants de la CNT-AIT, la CNT 31 et la CGA

avec le soutien de Solidarité Internationale Antifasciste

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