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Les assemblées populaires en débat

Publié le 17 juillet 2011

  Critique de l’Assemblée de Montpellier ...

« …s’est produit également le glissement d’« Assemblée populaire » vers
« Assemblée générale ». La différence est fondamentale. Avant le début de l’assemblée,
les différentes commissions se réunissent (actions, logistique, communication…)
et l’erreur, pointée dès le départ, est que l’assemblée débute par le
compte-rendu des commissions. Les gens qui viennent à dix-neuf heures, prévenus
qu’ils ont été, assistent donc pendant une à deux heures à ce qui n’est rien
d’autre que l’administration du mouvement, l’organisation de la vie du campement
et de temps en temps un peu de branlette électorale sur une virgule de tel
ou tel tract. Le côté « populaire » a complètement disparu au profit d’une
« Commission d’organisation de l’AG » qui décide à groupe restreint (certes
ouvert à tous mais la grosse majorité des gens n’ont pas forcément ni le temps ni l’envie d’y participer) de la façon dont va se dérouler l’AG. Quand un camarade a fait remarquer récemment, avant que l’AG débute, qu’il faudrait que les comptes-rendus des commissions et tout ce qui concerne la vie du camp soient discutés avant ou après l’assemblée afin que les passants puissent s’arrêter et s’exprimer sur des sujets qui les concernaient (ce qui est le principe fondamental de l’Assemblée Populaire), il lui a été répondu : « Ce n’est pas ce qui a été décidé à la commission d’organisation ». Si on renifle, on sent comme l’odeur du cadavre de
Staline. »

Extraits d’une critique, Anonyme le 09/ 06 /2011

  ... et quelques remarques générales

Même si l’on voit bien que les « indignados » (d’Espagne) se
débrouillaient très bien, aujourd’hui réutiliser l’outil
Assemblées populaires peut parfois être difficile.

Certains feront tout pour faire capoter une assemblée, parce
que l’humain ramène avec lui toutes ses valises et tout ce qu’il a
vécu : il vient avec son égo, ses forces et ses faiblesses, certains
désirant un pouvoir sur d’autres ou ne pas perdre le pouvoir
qu’ils ont. Certains veulent être mis en valeur, d’autres ont peur
de s’exprimer et d’autres parlent trop.

Il ne faut pas oublier non plus le travail que font les « endormeurs
du peuple » avec des moyens considérables : les médias,
les syndicats, les patrons, et les forces de répression.

Sachons cela pour faire fonctionner l’outil assemblée populaire,
qui est indispensable, pour prendre des décisions, pour s’organiser
et dire ce que nous voulons et comment l’obtenir avec
nos propres moyens sans rien attendre des pouvoir publics ou
privés. L’outil se pratique, se développe, s’expérimente et devient
très prometteur. Continuons sur la lancée, nous avançons ensemble
pour un meilleur présent, que nous construisons pierre par
pierre...


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