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Un Autre Futur Avril 2012

Publié le 16 avril 2012

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  Les livres : "LE MONDE COMME SI"

(Françoise Morvan)

"Le monde comme si" est un livre sur une région appelée Bretagne, où il y
avait une infinité de parlers locaux bien vivants. Peu à peu, au fur et à mesure que ces patois tendaient à disparaître, il furent remplacé par un néo-breton inventé de toutes pièces.

Tout commence quand l’auteur, qui a été militante régionaliste bretonne durant des années, s’apprêtait à soutenir un doctorat. Elle se retrouve alors
confrontée à un milieu professoral dans lequel la liberté a bien peu
d’importance. Et elle va découvrir qu’il en va de même pour la vérité. Les
vérités ne sont pas présentables : derrière l’assassinat méthodique et
programmé des parlers locaux (le breton populaire, pas celui des
universitaires), elle découvre qu’à l’origine du mouvement se trouve une
poignée de racistes.

Des racistes qui vont imposer une langue dites
« unifiée », c’est à dire une langue académique pour initiés, qu’ils vont
imposer dans toute la région comme étant la seule et la bonne. Et
l’existence d’une « race celtique ». Ainsi en 1 91 9 quelques personnes
moitié fascistes, moitié druides, font paraître le premier numéro de BREIZ
ATAO. Cet organe historique des régionalistes Breton affirme clairement en 1 924 son racisme.

Cet accouplement entre langue Bretonne et race effectué par le secteur le plus réactionnaires de la société ne pouvait conduire qu’a une discrimination des parlers locaux. Et tout autant des vieux Breton qui ne comprenaient pas un mot de ce que leurs petits enfants élèves des écoles Diwan (école de
langue "bretonne") leurs racontaient.

La trajectoire de ces chantres du panceltisme sera d’une cohérence
redoutable. Les BREIZ ATAO sombreront avec un sordide enthousiasme dans l’antisémitisme et se lanceront dans la collaboration avec les nazis. Il est évident qu’après la seconde guerre mondiale, le mouvement nationaliste Breton avait du plomb dans l’aile. Il devenait indispensable de masquer les liens entre néo-Breton et théorie raciales. Il aura fallu pour cela quelque chose de simple : mentir, mentir, mentir !

C’est une avalanche de faits que vous découvrirez dans ce livre, plus
nauséabond les uns que les autres. Mais aussi comment le néo-Breton
"rapporte" à toute une bande de professeurs, d’éditeurs, et d’artistes
« celtiques ». Cela rapporte aux uns une clientèle et aux autres carrières et
subventions de toutes sortes. Mais derrière tous ce décor, tout ce qu’on
nous présente de typiquement Breton a été inventé de toutes pièces pour servir les intérêts patronaux et régionaux. C’est le capitalisme Breton. Quand
vous mangerez du pâté Hennaf

  Économie : TRÈS CHÈRE ESSENCE

Pendant cinquante ans, les politiques de tous bords on joué la carte
du "tout pour la bagnole". Ils ont tué toutes les autres possibilités :
aussi bien le tram (Toulouse en avait un réseau fort dense !), que le
vélo (Zéro pistes cyclables pendant bien longtemps)... Ils ont tué les
petits commerce de centre ville au profit des supermarchés de
périphérie, ils ont déplacé l’habitat social loin des centres.... bref,
pour favoriser le "tout bagnole" on nous a imposé tout un
environnement.

Alors, même si la tendance s’inverse quelque peu,
cette politique inconsidérée laisse de lourdes traces, et qu’on le
veuille ou pas, on est bien obligé de prendre la voiture : il suffit d’être
dans une zone non desservie, ou mal desservie par les transports
en commun (par exemple, le dimanche, la soirée...), ou d’avoir des
paquets à porter.... et alors, il faut bien passer à la pompe. Et, à
chaque passage, le constat est le même : le prix a encore
augmenté. On disait autrefois (c’était à l’époque du Franc) "Le jour
ou l’essence sera à 1 0 francs le litre, ce sera la révolution".
Malheureusement, l’essence a largement dépassé 1 ,50 euros, mais,
hélas, la Révolution reste à faire ! Pendant ce temps les hommes
politiques -ceux-là même qui ont impulsé quand ils étaient plus
jeune la politique du "tout-bagnole"- nous racontent des histoires.
Hollande promet -sans trop s’engager- de faire baisser la taxe
flottante. Promesses, promesses... Sarkozy nous demande de faire
jouer la concurrence. Sans blague, il ne s’est pas aperçu que toutes
les marques alignent leurs prix les unes sur les autres ? Il doit pas
payer souvent la facture de sa poche, celui-là !

Alors, baisse de la taxe flottante ou pas, pseudo-concurrence ou
pas, ce qui est sûr c’est que les grands groupes pétroliers (ceux qui
détruisent la planète, accident écologique après accident écologique

  • sans oublier les accidents industriels comme l’explosion d’AZF)
    vont continuer à s’engraisser et que nous allons continuer à nous
    serrer la ceinture... à moins de changer enfin totalement de société.

Jean-Louis

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