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LES REQUINS DE LA RECONSTRUCTION

Publié le 7 avril 2014

Les scandales dans la construction, il n’y a pas qu’en France… Aux Etats-Unis, la série Treme, diffusée récemment sur «  France O  », nous racontait comment cela s’était passé à la Nouvelle-Orléans après la catastrophe de Katrina.

La série, centrée sur le milieu des musiciens, est reconnue pour sa qualité documentaire, et, s’il y a de la fiction, ce n’est pas dans le contexte qu’elle décrit. Elle montre notamment toutes les magouilles institutionnelles qui ont présidé à la reconstruction de la ville. Et la série n’est pas avare de descriptions sur le comportement des entrepreneurs. Après la catastrophe, l’État fédéral américain a passé des appels d’offre pour le nettoyage et la reconstruction de la ville.

Et là, les capitalistes se sont comportés comme les charognards qu’ils sont. Ça a été la ruée dans les quartiers pauvres dévastés, des maisons étaient déclarées insalubres et leur démolition démarrait dans la journée, cela sans même avertir les habitants  !

Des maisons classées au patrimoine de la ville ont été également démolies. Sous prétexte d’insalubrité, comme il est bien montré dans la série, ces destructions n’avaient qu’un but : construire des logements de standing dans la ville.

La reconstruction de la Nouvelle-Orléans n’est qu’une question de gros sous : construire des appartements neufs, construire un musée de la musique dont la finalité culturelle n’est rien face aux enjeux financiers qui se cachent derrière... Avec l’argent fédéral qui a coulé à flot pour les entreprises du pays (mais pas pour les pauvres) est arrivée sa vieille copine : la corruption. Dans cette ville dévastée, les pots de vin sont légions et les conseillers municipaux prennent leur part du gâteau. Un «  exemple  » à méditer.

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