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NON A TOUTES LES FRONTIÈRES

Publié le 18 octobre 2014

  NON A TOUTES LES FRONTIÈRES

On l’appelait « le mur de la honte ». Il coupait Berlin en deux, avec des miradors, des barbelés, des chiens-policiers et des humains-policiers. Quand il est tombé, nous avons été nombreux à applaudir des deux mains. A juste titre. Ça faisait toujours une frontière de moins.

Un quart de siècle après, des murs, des frontières, il y a des gens qui trouvent qu’il n’y en a pas assez. Un autre mur est même en construction…
Ici et là, dans toute la vieille Europe, certains verraient bien leur minuscule région devenir un État. C’est à croire que les vocations de douanier n’ont jamais été aussi nombreuses !

D’autres personnes qui se contentent (provisoirement au moins) des frontières existantes, trouvent qu’elles sont trop perméables. Celles d’ici, disent qu’elles laissent passer des gens «  pas comme nous » ; les mêmes de là-bas se plaignent qu’elles laissent passer des idées, des mœurs qui ne sont pas de «  notre tradition ». Ici, on expulse le sans papier qui avait réussi à passer entre les mailles du filet, là-bas on fouette, on torture la jeune femme qui a osé sortir sans voile ou celui qui a fait deux pas de danse dans la rue.
Pour illustrer la situation, nous avons réuni trois textes concernant des zones géographiques éloignées mais finalement si proches. Tout d’abord, une situation qui constitue le stade ultime des nationalismes, de la cruauté étatico-religieuse : Gaza. Nous reproduisons un message de jeunes de Gaza, martyrisés entre le marteau et l’enclume, prisonniers physiquement, intellectuellement, moralement… et qui pourtant, parlent sans haine et refusent de prendre partie pour l’un ou l’autre de leurs bourreaux. Une page est ensuite consacrée à ce qui a fait la «  Une  » des médias ces jours derniers, l’Écosse, une page juste pour montrer que les libertaires de cette région du globe sont restés lucides face au mirage nationaliste (ce qui n’est pas le cas partout et notamment en Bretagne, Pays Basque, Catalogne…). Enfin, puisque le processus est loin d’être nouveau en Europe, il nous a paru important de dresser un bilan. L’ex Yougoslavie, dont les régions sont devenues autant d’États nous en fourni un bon exemple. Le recul est assez important pour qu’on puisse se faire une idée.

Un quatrième texte aurait été utile pour montrer comment on passe insidieusement des revendications dites culturelles d’abord un peu folkloriques ((langues, musique, danses,…), que l’on rend progressivement « obligatoires » et qui débouchent sur l’affirmation nationaliste et la revendication de nouvelles frontières. Mais ce sont des sujets sur lesquels nous reviendrons.

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