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Un Autre Futur, décembre 2017

Publié le 15 décembre 2017

  LA BÊTISE INDÉPENDANTISTE

Flandres, Écosse, Catalogne, Italie du nord ... les populations de plusieurs régions européennes se mobilisent pour réclamer l’indépendance de leur région, l’instauration de nouvelles frontières, la construction d’États nouveaux.

Ces mouvements ras-
semblent des gens de toutes conditions,
capitalistes et prolétaires, patrons et salariés,
exploiteurs et exploités, dominants et domi-
nés, tous unis pour remettre en question les
institutions légales et l’autorité de l’État. Ce
qu’ils considéraient auparavant comme al-
lant de soi, leur devient maintenant insup-
portable et ils le manifestent bruyamment.
Si toutes ces personnes dont les intérêts ob-
jectifs sont fondamentalement opposés, dé-
fendent une cause commune, c’est qu’elles
affirment avoir en commun certains carac-
tères qui les différencient. Et, c’est parce
qu’elles exaltent certains traits physiques,
historiques, culturels ou religieux, qui leur
seraient propres et les distingueraient du
reste de l’humanité qu’elles affirment consti-
tuer un peuple.
Toutes les nations se
sont ainsi constituées à partir d’a priori arti-
ficiels et toujours par opposition à d’autres
peuples car ces traits distinctifs sont pour
eux sources de fierté et d’orgueil. Or,
l’histoire montre suffisamment que les
populations sont sans cesse en mouvement,
qu’elles sont en perpétuel remue-ménage et
que leurs cultures ne cessent de se mélanger,
empruntant sans cesse les unes aux autres et
s’enrichissant ainsi. A l’époque moderne, ce
mouvement s’accélère encore. La revendication par des groupes humains d’une identité particulière et de racines est donc une absurdité qui veut nous faire oublier que tous les êtres humains sont égaux et appartiennent à une même et unique humanité.

Toutes les cultures sont égales en dignité et appartiennent au patrimoine de l’humanité.

A ce titre, nous sommes tous également propriétaires et responsables de l’ensemble
des cultures du monde. L’affirmation des nationalismes à toujours pour objet la création d’un État, supposé libérateur. L’histoire montre que ces rêveries ont toujours été démenties. C’est une illusion de penser que parce que le drapeau ou les uniformes de la police ou de l’armée sont différents, l’action de l’état serait différente et c’est un paradoxe insupportable qu’un mouvement qui prétend lutter contre l’oppression d’un état en vienne à revendiquer la création d’un nouvel État. Comme si changer de maître suffisait pour obtenir la liberté.

L’État est par nature au service de la classe dominante, il est le gardien de l’ordre établi c’est à dire de la division de la société en classes antagonistes. Son rôle est
de protéger la propriété, les privilèges d’une classe de possédants et de faire en sorte que le système d’exploitation capitaliste perdure, et quand à la suite d’une révolution, la classe jusqu’alors dominante perd ses prérogatives, l’État crée une nouvelle classe dominante (comme en URSS, en Chine, etc). Les populations exploitées n’ont donc rien à attendre de la création d’un nouvel État et la création d’une société vraiment démocratique et égalitaire passe nécessairement par la suppression de tous les États.

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