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Le grand confinement et ses suites

Publié le 12 septembre 2020

On entend que le confinement quasi-mondial que nous avons vécu constitue une première dans l’histoire de l’humanité, c’est vrai, mais il faut remarquer que cela n’est pas venu de nulle part mais d’une Chine dirigée d’une main de fer par un Parti Communiste spécialiste du contrôle des populations et d’opérations de propagande à grande échelle. Au siècle précédent, c’est ce même Parti Communiste qui avait inventé deux mouvements politiques tout aussi originaux et de grande ampleur dont les conséquences furent tragiques, ce qu’on appela la « révolution culturelle » et le « grand bond en avant » se chiffrèrent en millions de morts .Ces opérations permirent au président Mao de se maintenir au pouvoir jusqu’à sa mort . Mais à l’époque personne, à part les adeptes du « petit livre rouge », ne songea à importer ces inepties dangereuses. Le confinement pratiqué par le PCC est directement inspiré de ces pratiques dirigistes qui renvoient aux idéologies totalitaires du XX siècle …Et pourtant, ce qui est fascinant c’est que ce concept douteux a été très rapidement adopté par la plupart des états de la planète. Ce fût le Grand Confinement.

Le fait, dans les pays les plus touchés comme la France, ce confinement s’est révélé être un calcul politique habile. La peur de la contagion est naturelle et elle entraîne historiquement un réflexe collectif de repli sur soi. Cela s’est vu lors de l’épidémie de 1969 avec la grippe de Hong-Kong de toutes façons les gens restent chez eux, soit parce qu’ils sont déjà malades soit parce qu’ils ne veulent pas le devenir. La différence actuelle c’est l’existence de réseaux médiatiques dont la puissance sans commune mesure avec ce qui existait y a un demi-siècle était en capacité d’amplifier le phénomène de repli sur soi jusqu’à le transformer en une énorme panique. Cette panique a été canalisée par l’Etat français. En effet, devant l’incurie de sa gestion il existait un risque que cette panique initiale ne donne lieu par la suite à des mouvements de révolte. Dans un premier temps le gel de la situation politico-sociale lui a permis une reprise en main des événements sous le mot d’ordre de « faire passer l’humain avant l’économie ». Cette nouvelle profession de foi humanitaire des politiciens est une foutaise. Comme ce fût le cas pour la révolution culturelle , qui a enfanté Pol Pot le génocidaire du Cambodge, et comme pour le grand bond en avant, on connaît d’avance le prix humain de ces manœuvres sur le plan social, économique et psychologique . « Quoi qu’il en coûte » …Certes, mais qui va payer ?

Rappelons que dans le monde des états du Grand Confinement qui disent tant s’inquiéter pour notre santé, la faim ne cesse de progresser et on ne voit pas là de volonté politique de faire passer l’humain avant l’économie , bien au contraire . En 2015, 25.000 personnes sont donc mortes chaque jour de ce fléau (soit 9,1 millions décès par an dus à la faim ) . Les prédictions sur ce qui va suivre sont donc terriblement faciles à faire. A l’échelle mondiale les écarts entre les riches et les pauvres ne vont cesser de grandir, le nombre de victimes de la pauvreté va augmenter, avec son lot de souffrances psychologiques, de maladies et de mortalité. 

Alors que nous dit ce Grand Confinement ? Qu’au niveau mondial le pouvoir en réalité n’ a choisi ni l’économie ni l’humanité, il a choisi dans un premier temps d’affermir son autorité pour ensuite être en mesure de nous faire payer les décisions qu’il a prises à notre place . C’est pour cela qu’il s’est construit une position de protecteur. 

Sur la page https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/carte-et-donnees il est proclamé en lettres majuscule que « l’État agit pour nous ». Cette proclamation signe une volonté d’infantilisation , volonté que l’on retrouve dans l’usage immodéré du terme « pédagogie » dans les discours de la classe technocratique et médiatique. Rappelons-en l’ étymologie : dans le grec ancien pédagogie signifiait « conduire des enfants » ... 

Ce message est donc idéologique ; Il veut nous persuader que nous ne pouvons pas agir par nous-mêmes, que nous ne comprenons rien. Tout le reste en découlera. Par exemple, si les choses se passent mal, ce sera de notre faute parce que nous nous sommes « relâchés ». Nous avons été dissipés comme on disait autrefois des élèves agités du fond de la classe !

Mais nous savons que en pleine épidémie l’État français a interdit la vente des masques, proclamé qu’ils étaient inutiles et qu’on est allé jusqu’à licencier des infirmiers qui en réclamaient. Le 06 Juillet nous avons en effet appris que « Les deux infirmiers d’un Ehpad toulousain qui ont été mis à pied du jour au lendemain, fin mars, parce qu’ils réclamaient des masques en pleine pandémie restent dans l’attente de la suite de l’instruction de leur dossier. Leur licenciement est désormais officiel. » (la DDM ). L’État a aussi interdit aux médecins de prescrire l’ hydroxychloroquine mais a envoyé voter les citoyens le 16 Mars … 

Puis des élus ont fait dévisser des bancs pour faire la « guerre au virus », passé les trottoirs à l’eau De Javel, inventé la bouffonnerie des « plages dynamiques » où pour ne pas s’infecter, il ne fallait pas poser sa serviette sur le sable. Si les institutions ont pris des mesures, ce furent des mesures nuisibles, des mesures inefficaces ou des mesures loufoques, elles n’ont pas agi pour protéger les gens.

Les libanais ce mois d’Août en ont fait l’amère expérience. Dans ce pays les mesures « sanitaires » ont été très dures à tel point que « La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a sonné l’alarme sur la crise socio-économique du Liban le 10 juillet 2020. Sa déclaration a cité des chiffres libanais et onusiens qui estiment que 75% de la population libanaise a besoin d’aide. Depuis octobre, la lire avait perdu plus de 80% de sa valeur et les coupures d’électricité chroniques sont désormais la norme. En outre, le Liban accueille plus de 250 000 travailleurs migrants, dont beaucoup ont perdu leur emploi, n’ont pas été payés, se sont retrouvés sans abri et incapables d’envoyer des fonds à leur famille chez eux. Bachelet a appelé les partis politiques du pays à adopter de toute urgence des réformes et à donner la priorité à des éléments essentiels tels que l’électricité, l’alimentation, la santé et l’éducation » (https://en.wikipedia.org/wiki/COVID-19_pandemic_in_Lebanon),

Là encore,on pourrait penser que l’État libanais avait choisi dans sa grande miséricorde de faire passer la santé avant l’économie, sauf que …..le 04 Août 2020 l’explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées prés d’un dépôt de « feux d’artifices » dans le port de Beyrouth nous apporté la preuve du contraire (Pour mémoire cette explosion a fait au moins180 morts et le covid 121 pour tout le pays ).

Si l’État libanais avait été préoccupé de sa population, il n’aurait pas laissé 2750 tonnes d’explosifs ainsi abandonnées en pleine ville pendant 6 ans. Pour le pouvoir l’action politique est déterminée de façon triviale. Il s’agit de se renforcer « quoi qu’il en coûte » pour affaiblir toute contestation. Tout le reste n’est que rhétorique :
"Au surplus, dans les actions des hommes, et surtout des princes, qui ne peuvent être scrutées devant un tribunal, ce que l’on considère, c’est le résultat. Que le prince songe donc uniquement à conserver sa vie et son État  : s’il y réussit, tous les moyens qu’il aura pris seront jugés honorables et loués par tout le monde. " Machiavel, le Prince.

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