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Un autre futur : numéro spécial actualité sociale

Publié le 25 novembre 2007

LES A.G. A LA FAC

  • Les A.G.

La bureaucratisation des AG a conduit à une sclérose du mouvement. Au lieu d’être un lieu de discussion et d’émergence de propositions intéressantes, elles sont devenues une pépinière de commissions, comités, pinailleries... Le recours systématique au vote pour tout et n’importe quoi finit par être une technique pour paralyser les AG. Tout comme la confiscation de la parole par des orateurs récurrents. Tout cela renvoie la masse des participants au rang de spectateurs, chargés d’applaudir ou de siffler. Finalement, les AG ont été transformées en une pâle reproduction de la société que nous contestons.

  • La coordination

A notre sens, la coordination aurait du jouer un rôle capital pour la dynamique du mouvement : celui de l’échange et de la mise en réseau. Certains en ont fait tout de suite un enjeu de pouvoir pour leur chapelle. Ils nous offrent le spectacle d’une caricature de système parlementaire, un champ clos dans lequel ils se battent entre bureaucrates pour satisfaire leur appétit de pouvoir.

Libérons la parole et l’imaginaire avec des AG de lutte, reposant sur un fonctionnement autogéré et antihiérarchique.

Samira

AIRBUS

  • Rappel

Ce printemps, malgré les syndicats qui avaient tout fait pour qu’il ne se passe rien, un mouvement spontané et autonome de grève a débouché sur une victoire : l’augmentation des primes (qui devaient être supprimées).

  • Maintenant

Aujourd’hui : Nous apprenons que la plan Power 8 va être renforcé. Les carnets de commande sont pleins, les cadences et les pressions sur les salariés (en particulier à le production) augmentent tous les jours, mais ça ne les empêche pas de préparer les délocalisations et les licenciements massifs avec cynisme.

Depuis quelques jours, des militants de la CNT-AIT distribuent des milliers de tracts pour dénoncer le patronat. A la porte de l’usine, on a pu constater un clivage très fort entre l’agressivité bourgeoise de l’encadrement en 4 x 4 et tous les autres salariés qui prennent nos tracts avec le sourire !

Pour une lutte autonome à Airbus comme ailleurs, rencontre à 12 heures au rond point Clément Ader, lundi 26 novembre 2007.

Nico

LYCEES

  • A Montauban, 600 lycéens sont partis en manif sauvage le 22 nov. Ils ont rejeté les chefs de la CGT et l’embryon de SO qui voulait se mettre en place. Ceux-ci ont été débordés. Plusieurs rond point ont été bloqués, la police grugée, les grilles vigipirate démantelées. Le lendemain, rebelote, les transports d’accès à Montauban ont pu être bloqués. Il y a eu des charges de CRS.
  • Les lycéens anarchistes de Montauban, Agen, Moissac, Castelsarrasin se sont rencontrés et ont fait leur jonction. Ils proposent d’ores et déjà d’étendre la lutte à un combat plus global contre cette société de flicage.
    Lucas

SNCF & EDF

Dans certaines AG, les discussions ont été très tendues. La reprise du travail s’est effectuée dans la douleur. Dès mercredi, face au sabordage de la lutte par les syndicats, des actes de sabotage ont eu lieu tant à la SNCF qu’à EDF (coupure de l’électricité dans l’hypercentre de Toulouse le jeudi 22 à 16 heures).

Le pouvoir a bien sûr réagi avec violence, les chefs syndicaux et les politiciens en ont rajouté une couche : Krivine le porte-parole de la LCR, qui s’était distingué pendant les révoltes de banlieue de 2005 en faisant des rondes pour protéger sa voiture [1], a été fidèle à lui même : il a déclaré que "Les attentats (!!!) ont été trop bien organisés" pour avoir été fait par de simples travailleurs. Avec de tels propos, non seulement la LCR et tous les politicards affichent ainsi leur mépris pour les ouvriers en général, mais ils traitent ceux qui se sont radicalisés comme des terroristes.

Tous ces messieurs ont mis en avant la théorie du complot pour justifier leur absence de solidarité. Mieux, tout en accusant (ou en ayant accusé) l’État d’être la main organisatrice de ces "attentats", ils demandent maintenant à ce même État la plus grande sévérité contre les "coupables". On n’est pas à une contradiction ni à un retournement de veste près !

Nous offrons toute notre sympathie aux ouvriers qui ont qui ont réagi par des actes de sabotage pour s’opposer à la violence permanente du capitalisme. Contrairement à ce qu’affirment les salauds et les crétins, ce ne sont pas des terroristes mais des résistants.

François.

Des revendications contre l’imagination

Comme les autres " réformes ", la " réforme Pécresse " est en cohérence avec le système capitaliste et, en particulier, une de ses dernières expressions, les directives européennes.

Il y a ceux qui veulent se limiter à la contester ; mais contester un simple point des réformes en cours ne conduit qu’à l’isolement.

D’autres l’ont bien compris, qui ont réclamé une "convergence des luttes", mais cette convergence a été prise en main par les militants habituels qui, dans leur esprit, ne conçoivent cette convergence que comme une simple juxtaposition des revendications digne d’un inventaire à la Prévert. Cette juxtaposition, outre le fait qu’elle est menée de façon à permettre la gestion de la contestation par le pouvoir politique et économique est, en plus, inaudible.

Plutôt que de récuser péniblement les effets néfastes d’une situation, mieux vaut en désigner directement la cause.

C’est par une critique globale de cette société et un fonctionnement de la lutte qui n’en reproduise pas les schémas de domination que nous pourrons nous libérer.

CNT-AIT

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