Les identitaires ATTACquent
Publié le 13 novembre 2008
Ils étaient venus, ils étaient tous là, ceux qui, dans la mouvance d’Attac voulaient entendre des voix différentes analyser la crise financière. Et ils n’ont pas été déçus : ils en ont entendue une de voix, bien différente, même si elle semblait un écho, une copie conforme des propos des intervenants. C’était à Toulouse, dans la salle bondée des Allées de Barcelone, ce mois d’octobre, un meeting d’Attac. L’intervention d’une des mouvances de l’extrême droite, celle des identitaires, leur a coupé le souffle. Fort à l’aise dans la dénonciation de la mondialisation (leur tract aurait pu largement être signé par Attac) les identitaires ont pris les organisateurs de la manifestation à leur propre jeu.
C’était facile. Quand depuis des années il se laisse imprégner de concepts réactionnaires (balivernes régionalistes, promotion des patois, recherche de prétendues racines, justification de l’oppression religieuse, négation de l’universalité de l’humanisme, ...) bref, à partir du moment ou il fait du concept d’identité (régionale, nationale, culturelle, ethnique ou religieuse) une pièce de son système de pensée, le mouton gauchiste ne fait qu’une chose : préparer sa tonte par l’extrême-droite. Et manifestement, les temps sont arrivés. Car, ces positions sont du pain béni pour l’extrême-droite identitaire qui a fait, comme son nom l’indique, de l’identité sa clef de voûte. Elle trouve dans les discours gauchistes un terreau tout préparé pour sa propagande (pour y semer le reste, moins soft). Face à des bobos abasourdis de se découvrir tant de similitudes avec l’extrême-droite, qui a pu tout tranquillement distribuer toute sa propagande au public, les militants de la CNT-AIT présents à l’extérieur ont dénoncé à la fois le capitalisme mondial et son outil de répression (l’Etat nation), rejeté l’ensemble des identités factices et rappelé la réalité de la lutte des classes.
Dans ce journal ou nous dénonçons sans relâche l’inanité de ces identités, nous croyons utile de donner deux exemples de plus (un régional, l’autre religieux) qui démontrent combien il s’agit de constructions éhontés