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Un Autre Futur pour les Quartiers - Eté 2009

Publié le 10 septembre 2009

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Un autre Futur Eté 2009

Mini Edito

Depuis le début de la crise , les luttes des exploités à travers le monde semblent se durcir , ainsi dèrnierement il y a eu des occupations d’usines en Grande Bretagne , de l’ « Autonomie ouvriére « en Corée du sud , des tentatives autogestionnaires en Argentine , et la liste est loin d’être complète .

En France aussi les grèves semblent être plus dures , et cela semble inquiéter tous les apôtres du systéme capitaliste : des patrons aux politiques en passant par les journalistes et les actionnaires . D’autant plus que les gens ont de moins en moins confiance aux institutions de l’état , et notamment les syndicats institutionnels , qui ne sont en fait que des pions pour lutter contre toutes éventuelle révolte ouvrière .

Ne nous y trompons pas les syndicats quelque soit la marque ( CGT, FO , SUD , ...........) , les partis politiques de droite ou de gauche ne sont pas pour la libération des prolétaires bien au contraire CE SONT NOS ENNEMIS .

J.P.P


On est dans le flou à airbus !!!

La crise n’a pas l’air d’avoir eu d’effet sur l’avionneur AIRBUS,jusque là . Mais on peut sentir que cela ne va pas aussi bien , que l’on pourrait y croire car malgré les carnets de commande encore pleins , malgré toutes les ventes d’avions réalisées à ce jour. Il se trame un « on ne sait quoi » à AIRBUS .

Les salariés commencent à se poser des questions au vue des éléments suivants :

  • baisse de cadences ; les horaires de 00h30 à 7H30 seront arrêté prochainement .
  • L’avion A320 ne sera plus assemblé à Toulouse dans les années à venir.
  • L’avion militaire A400M a du mal à décoller .
  • Plusieurs avions assemblés , une fois terminés, sont stockés sur le parking .

Alors certains travailleurs ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangé , et la direction reste dans le flou . ..pas de licenciement en prévision . Mais si les salariés se posent des questions aujourd’hui qu’en est til de la direction ?

Personne ne peut le nier ; nos responsables d’entreprise , ainsi que nos responsables politiques ne voient que leur petits nombrils , et se désintéressent complètement de la vie des salariés ; même si des fois ils nous font croire le contraire , ils ne sont la que pour l’appât du gains et la soif du pouvoir .

Mais avec les 40% de la masse salariale que représentent les soustraitants et les intérimaires la direction a des moyens très efficaces de mettre à la porte de l’usine une partie de son personnel .

Ces intérimaires qui sont à airbus depuis bien longtemps , en tous cas certain ont même pu dépassé leur 18 mois légal, (quand on peux rester sous traitants 2,3,4 ans...) peuvent se retrouver dehors du jours au lendemain . Aujourd’hui , tous les intérimaires en fin de mission n’auront plus qu’a chercher du travail ailleurs . Toutes les embauches sont gelées. Il est vrai que la direction aurait du mal à licencier les "airbusiens" , vu ’’la force des syndicats ’’

Rappelez vous des grèves suite au plan power 8. Des grèves , pilotées par cette ’’chère ’’ direction syndicale , qui vous dit de débrayer deux heures ici et là et qui vient vous chercher les uns après les autres , une petite manifestation pour dépoussiérer les drapeaux et les autocollants syndicaux , ballade en ville avec la musique , les beaux ballons et les tamtams des jours de fêtes . Une partie du personnel doute tout de même de l’éfficacité de ces actions , car ce sont ces mêmes syndicats qui vous disent de reprendre le boulots , lorsque vous organisez , par vous même des débrayages spontanés . Ils vous disent" c’est pas comme ça qu’il faut faire" . Et pourtant les résultats de ces débrayages ont toujours été positifs . Quoi de plus normal ; quand des personnes sont déterminées , organisées et sans contrôle , et qu’ilsl décident entre eux des actions à mener cela est bien plus percutant et bien plus encourageant .

Alors intérimaires , sous traitants et salariés il est temps de vraiment discuter entre nous , et de se préparer à une vraie lutte . Sait on jamais !!!

Patron,touche pas à ma vie , à ma maison , à mes amis , à mes collègues. Tu as trop gagné pendant toutes ces années .

Quoiqu’il se passe à AIRBUS dans les jours , dans les semaines les mois ou les années à venir , tous solidaires , tous unis . Un pour tous et tous pour un .


Anarchie

C’est un fait, le monde que nous connaissons est amas d’immondices et d’injustices. Les puissants coulent des jours paisibles à l’abri des sueurs du travail, quand nous trimons sans relâches pour des salaires de misère. Nos libertés individuelles se voient réduites à peau de chagrin sous prétexte de paranoïa sécuritaire. Mais qu’en est-il de la santé de tous et de la sécurité alimentaire quand ils favorisent les OGM sans précaution et la viande aux hormones. Tout cela encore pour enrichir un peu plus quelques bourgeois déjà bien gras.

A ce malstrom chaotique et désolant s’ajoute une perte de confiance en l’espèce humaine, pour le malheur de tous, chacun se replie sur lui-même sans perspective de vie sociale ou de solution collective.

L’idée de communisme a été trahie par ceux qui l’ont instaurée bien avant qu’elle ne s’effondre. Elle était néanmoins d’apparence, pour ceux qui ne la subissait pas, une voie vers laquelle tendre pour qui se refuser à la dictature de l’égoïsme et de la cupidité .

Si les raisons de son échec et de sa dérive vers une dictature sanguinaire était inévitable au vue de son essence même, il se pouvait tout de même se trouver charger de volonté commune de vivre avec et non conte l’autre. Pour notre part anarchosyndicalistes, c’est de notre sang que jadis, nous avons payé notre opposition à cette inéluctable déchéance.

La chute du mur il y a plus de dix ans maintenant a fini de tuer la perspective d’organisation sociale de la vie en collectivité. Et c’est sans but et sans conviction aucune que les âme solitaires et désabusées se traînent désormais lascivement vers leurs fins.

Il n’est plus aujourd’hui de projection viable vers un monde nouveau et un avenir radieux. Mais à qui en incombe la faute ? A ces traîtres sociaux qui bafouent les idées et les mots, qui trompent les ouvriers et les individus dans la misère.

A ceux-là qui se disent socialistes mais qui ne sont que bourgeois, à ceux là qui se disent syndicalistes et qui ne sont que carriéristes, ou à d’autres qui se disent libertaires et qui s’acoquinent avec ces premiers, ou encore à ceux qui se disant anarchistes ne cherchent qu’un fugace plaisir individuel.

Il est d’urgence compagnon la clarification et la netteté. Il est d’urgence de s’élever contre les usurpateurs qui sèment la confusion, vidant les mots de leurs sens, séparant leurs dires de leurs actes. Il est l’heure de la nécessité de l’Anarchie et de son cortège de valeurs, de principes et de réalisations.

Rappel toi compagnon, être anarchiste c’est être homme, humain, libre certes mais pas seulement. C’est une noblesse d’âme mêlée de révolte contre l’injustice et la tyrannie. Le sens des autres, la solidarité, la foi en l’Homme, le respect de la dignité, une intégrité. On est anarchiste dans la vie et dans les tripes, et ça pour la vie. Ce n’est pas le simple temps d’une manifestation ou d’un débat, c’est participer et être, être ce que l’on dit, être ce que l’on fait.

Toto


Faux Amis

Dans mon entreprise, la direction nous a récemment proposé un référendum au sujet de l’intéressement. L’intéressement correspond au pourcentage des bénéfices réalisés par la société qui est reversé aux salariés. Les syndicats, qui ont refusé de signer l’accord avec la direction, dénonçant un accord injuste, font pourtant activement campagne auprès des salariés pour que ceuxci votent oui. Ces syndicalistes s’entendent de fait à merveille avec les chefs et la direction, qui font également tout pour influer sur le vote et faire adopter l’accord ‘proposé’ par la direction.

Pourtant il suffit d’aller sur le site internet de la boite pour découvrir des informations très intéressantes à propos de son capital. L’actionnaire majoritaire reçoit à lui seul des centaines de milliers d’euros par an grâce aux dividendes de ses actions, qu’il peut bien sûr revendre à tout moment et repartir ainsi avec des millions. Ces sommes folles ne correspondent en aucun cas à un salaire, à une rétribution d’un travail : ces genslà peuvent très bien dormir tous les jours jusqu’à pas d’heure et ne pas travailler, pendant que tous les matins à 5 heures nous nous activons à faire les palettes qui leur permettent de se remplir les poches. Les parasites de cette société, ce ne sont pas les chômeurs, ni les RMIstes, mais bien ces bourgeois qui profitent de notre travail. Ils ne connaissent pas la difficulté d’élever des enfants avec le SMIC et ne finiront pas à la case COTOREP après quelques années de travail épuisant, et pourtant, ils gagnent des sommes incroyablement supérieures à nous.

Dès lors, comme pour les élections politiques où on nous demande de choisir entre des bourgeois de gauche et des bourgeois de droite, ce référendum était bien sûr un faux choix : difficile de refuser une prime lorsque l’on a déjà des arriérés de loyer, lorsque l’on a une famille nombreuse à nourrir. Difficile, mais pas impossible. Soyons clairs : nous produisons les marchandises, nous remplissons les rayons des magasins. Nous connaissons notre travail, et si ces actionnaires et patrons venaient à disparaître, nous serions toujours aussi capable de fabriquer ce dont nous avons besoin. Sans nous, par contre, que sontils ? S’abstenir ou voter non à ce référendum peut constituer un premier pas, un refus clair et net de se soumettre au mépris du patron, avant de faire grève dans la solidarité pour leur reprendre ce qui nous appartient.

Jean Chris

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