GRIPPE A H1N1 : Les bornes de biométrie, appareils de contamination massive
Publié le 29 septembre 2009
Pas un jour ne passe sans qu’on nous matraque avec les mesures de prévention à prendre contre la pandémie de grippe (se laver les mains, tousser dans sa manche,..)... pourtant, une source massive de contamination est « oubliée » : les appareils de biométrie qui fleurissent dans les établissements scolaires.
COMMENT ÇA MARCHE, COMMENT ON SE CONTAMINE ?
Installés dans de nombreux collèges et lycées, ces bornes biométriques reposent sur une utilisation simple : pour accéder à la cantine (ou ailleurs), les élèves doivent poser bien à plat leur main sur une vitre, les uns après les autres. Dans les gros établissements, ce sont plusieurs centaines d’élèves qui posent La paume de leur main, en quelques minutes sur cette vitre. Evidemment, chaque main ramasse ce que les mains précédentes ont déposé dessus. Bien sûr, le risque augmente avec le temps de passage. Pour les derniers, c’est comme s’ils avaient touché trois, quatre ou cinq cents mains plus ou moins propres. Ajoutons qu’en pratique il est impossible de désinfecter correctement la vitre après chaque passage. Sans compter le temps que cela prendrait et le coût d’une telle opération.
Côté hygiène, la biométrie est déjà répugnante en période ordinaire. Elle devient dangereuse en période de pandémie.
LA BIOMÉTRIE : AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
Côté inconvénients, la liste est longue.
Le prix tout d’abord. Ces machines sont extrêmement chères à l’achat, Comme ce sont les collectivités territoriales qui les achètent, la facture se retrouve sur nos impôts locaux. Chaque fois que des collèges ou lycées sont équipés en biométrie, vous pouvez être sûrs que vos impôts ne risquent pas de baisser et vous pouvez même prévoir qu’ils augmenteront ! Car, après l’achat, il y a l’entretien. Et il n’est pas donné. Vraiment pas.
Deuxième gros inconvénient, l’hygiène, Nous en avons parlé plus haut. Ajoutons simplement que les bornes peuvent être à l’origine de gastros, de maladies de peau (verrues...) et de toutes les maladies qui s’attrapent par contact cutané.
Enfin, la biométrie est un outil de flicage et contribue fortement à la déshumanisation des établissements d’enseignement. Là où il y avait une personne pour faire l’accueil à la cantine, il y a maintenant une machine. Qui peut croire qu’avoir affaire à une borne biométrique contribue à la socialisation et à l’éducation de nos enfants ? C’est tout le contraire évidement. Étonnez-vous ensuite que les collégiens puissent avoir des réactions de violence : qui sème la déshumanisation récolte des comportements déshumanisés.
Côté avantage, il n’y en a qu’un, mais il est de taille : la fabrication, la commercialisation et l’entretien des appareils de biométrie constitue un des marchés les plus juteux. Mais l’intérêt de quelques-uns doit-il l’emporter sur l’intérêt de la collectivité ?
Les « avantages » qu’on nous vante pour les implanter dans les établissements scolaires, sont du pipi de chat : on ne mange pas mieux dans une cantine biométrique, on n’y accède pas plus vite, le décompte des rationnaires n’y est pas fait plus vite qu’avec une borne lisant des cartes... 1
CHÉRE, DÉSHUMANISANTE, RÉPUGNANTE POUR L’HYGIÈNE, À HAUT RISQUE AVEC LA GRIPPE, LA BIOMÉTRIE DOIT ÊTRE DÉFINITIVEMENT CHASSÉE DES ÉCOLES, COLLÈGES ET LYCÉES.
PROTÉGEONS NOS ENFANTS !
Collectif de Parents d’élèves de l’enseignement public.