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Vers la semaine de 7 jours ?

Publié le 11 décembre 2013

Il y a déjà quelques années, le gouvernement Sarkozy avait préparé le terrain avec sa loi sur les heures supplémentaires. « Travailler plus pour gagner plus » était le mot d’ordre. Derrière une apparente bienveillance envers les travailleurs (auxquels on faisait miroiter des fins de mois opulentes grâce à la possibilité de travailler plus), on a bien vu que la réalité était toute autre. Ces heures supplémentaires étaient exonérées de charges sociales et donc bénéficiaient en premier lieu aux patrons, qui de surcroît, avec cette loi faite sur mesure pour eux, pouvaient faire pression légalement sur le salarié pour qu’il travaille plus (afin que les dits patrons gagnent plus). La liberté du salarié s’est révélée être une vaste fumisterie, tout comme le « temps partiel choisi », le plus souvent imposé aux salariés (en particulier aux femmes dans la grande distribution).

Fumisterie aussi que la rhétorique qui tente de convaincre le populo que le travail du dimanche généralisé se fera sur la base du volontariat. Qui est assez crédule pour croire que les patrons nous laisseront le choix ? Il est évident que si le salarié refuse de se rendre au travail un dimanche, le patron fera son classique chantage : « Si tu veux pas bosser le dimanche, il y a plein de monde qui attend pour prendre ta place ». Le lobby patronal (qui fait semblant d’oublier qu’il y a déjà 8 millions de personnes qui travaillent en France le dimanche) met en avant des « arguments » sarkozistes pour justifier ses pressions pour que le travail dominical soit dérégulé et généralisé. Ainsi, le salarié qui « choisit » de travailler le dimanche serait quelqu’un qui veut « sortir du lot », améliorer sa condition (sic). Alors que c’est quelqu’un qui a le couteau sous la gorge et ne peut faire autrement !

Certaines enseignes, comme le « Sélect Club Tangara » (Paris 17°) se permettent déjà d’imposer (dans le contrat de travail) à leurs vendeuses de travailler tous les dimanches de 10 à 18 heures. En toute illégalité, et au Smic. Il est vrai qu’elles ont comme client des Michèle Alliot-Marie (ex ministre déléguée), Patrick Ollier (vice président de l’UMP), Kader Arif (actuel ministre délégué aux anciens combattants) ou Faouzi Lamdaoui (au service d’un certain François Hollande). Une telle clientèle, ça vaut toutes les dérogations… mais cet exemple montre ce qui attend les salariés s’ils se laissent faire !

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