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Taillons un costard aux politicards

Publié le 14 juin 2016

Depuis plus de deux mois, nous sommes
des centaines de milliers qui luttons
pour obtenir l’abrogation de la « Loi
MEDEF et Cie ». Cette loi vient après bien
d’autres mesures scélérates qui, toutes
poursuivent le même objectif : rogner nos acquis
sociaux, diminuer nos salaires, nous rendre plus
précaires, plus flexibles, tout ça pour rendre les
entreprises plus performantes et plus
concurrentielles. A entendre les patrons et le
gouvernement, les faillites, les licenciements, les
fermetures d’usines, les délocalisations seraient
de notre faute parce que nous serions trop payés,
trop gâtés, parce que nous aurions trop
d’avantages sociaux. Les entreprises n’ont
pourtant jamais autant fait de bénéfices
qu’aujourd’hui, mais les patrons et les
actionnaires sont insatiables. Ils veulent plus,
encore plus, toujours plus. Peu leur importe si
nous avons de plus en plus de mal à boucler nos
fins de mois, si le nombre de miséreux ne cesse
d’augmenter.

Dans les manifestations, lors des
blocages, dans les piquets de grève, en discutant,
en échangeant entre nous nous redécouvrons que
nous appartenons au même monde, que nous
sommes tous des travailleurs exploités, méprisés,
humiliés. En parlant, en décidant et en agissant
ensemble, nous réapprenons l’entraide et la
solidarité et surtout nous découvrons notre
puissance. Cette énergie qui émane de notre
union, capable de faire reculer et d’effrayer les
patrons et les gouvernements, seule l’action
directe permet de l’exprimer.

Dans ce mouvement se sont développés avec
plus d’ampleur que par le passé des pratiques
d’assemblées populaires et d’auto­-organisation,
c’est cette dynamique qu’il faut encourager, c’est
la seule à pouvoir mener à la justice sociale et à
la société libertaire.

N’oublions pas que de nombreux
dirigeants d’organisations syndicales et
politiques ont appelé à voter pour ce
gouvernement. Celui­ là même qui met en œuvre
une répression totalitaire pour imposer la logique
d’exploitation capitaliste. Ainsi apparaît au su et
à la vue de tout le monde ces vérités évidentes :
les élections ne servent qu’à élire nos maîtres et
les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Pour défendre nos intérêts, pour faire aboutir nos
revendications, ne faisons confiance qu’à nos
propres forces, qu’à l’action directe. Ne confions
plus notre sort à des politiciens qui sont
déconnectés de notre réalité. Nous ne travaillons
pas en costume­ cravate mais en bleu de travail,
en blouse, en tablier, avec des toques, des calots
et des charlottes. Alors tous ensemble taillons
leur un costard !

CNT­AIT

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