Un Autre Futur (avril 2009)
Publié le 18 avril 2009
D’où vient la violence ?
Maintenant, ici et là les révoltes grondent. Les actes de soulèvement se multiplient à travers le monde. Face à ces
sursauts amplis de la rage de vivre le système use de ses armes habituelles. Il tente de diviser les opprimés à travers les
médias, et offre des propositions au rabais par l’intermédiaire des réformistes, partis politiques de tout poil et syndicats. Il
est prêt à tout pour se maintenir en place.
Quand la rage des affamés s’exprime trop haut, il crie à la violence et à l’insécurité. Mais qu’est ce que la violence ?
Un travail pénible qui à la fin du mois vous laisse à peine de quoi manger, ça c’est violent ! Se retrouver au chômage du
jour au lendemain, sans savoir comment faire vivre sa famille, ça c’est violent ! Se retrouver devant cette salôperie de
distributeur sans pouvoir retirer de l’argent, ça c’est violent !
Des milliers d’enfants africains qui meurent chaque jour du choléra, ça c’est violent ! C’est encore plus violent quand on
sait qu’avec un demi-milliards d’euros on peut les sauver et qu’on donne des centaines de milliards aux banquiers !
Voir les politiques qui se pavanent sur des paquebots à boire du champagne, ça c’est violent ! Payer des impôts sur nos
maigres revenus quand les plus fortunés en sont exonérés, ça c’est violent ! L’espérance de vie d’un ouvrier inférieur de
dix ans à celle d’un cadre, ça c’est violent ! Les brimades quotidiennes, les remarques désobligeantes du patron et de son
sous fifre, ça c’est violent !
Et tant d’autres choses ...Le système actuel n’est que barbarie, alors mettons-y un terme une bonne foi pour toute, et
reconstruisons un monde meilleur.
MOLEX : ON A LES MACHINES, ON
LES GARDE !
Depuis plusieurs mois les salariés de Molex sont
en lutte. Le patron sans scrupule a même revendu les
brevets. Alors il faut se battre, et lui faire payer sa
malveillance. La culture de la lutte ça se gagne en la
pratiquant. Si Molex ferme, c’est tout le village de
Villemur qui ferme. Des familles entières risquent de se
retrouver à la rue, tout ça à cause d’un bourgeois qui
veut encore plus d’argent.
Mais les machines sont encore dans les murs,
l’outil de production doit appartenir aux ouvriers.
Pour lutter contre le capitalisme, il y a la solidarité,
celle des gens de Villemurs, mais aussi celle des
ouvriers de tous pays. Partout dans le monde, comme
récemment en Argentine ou encore en Allemagne, des
entreprises délaissées par le patron sont AUTOGÉRÉES
par les ouvriers, et ça marche !
Dire que cela sera simple dans la situation actuelle
serait mentir. Mais il faut se remonter les manches et se
serrez les coudent. Nous sommes ouvriers et précaires
et nous sommes unis et solidaires. Et c’est ça la nature
de l’Homme ! Contre l’exploitation et la domination il y a
l’entraide et la combattivité !
Il faut tout tenter pour ne rien regretter. Gardons la tête
haute, et s’il le faut c’est avec le poing rageur que nous
conserverons les machines de Molex !
Pour un autre futur, pour un monde meilleur !
Alors oui il faut se battre, alors oui il faut gagner !
TRAHISON SYNDICALE !
LES TRAÎTRES A LA LANTERNE !
La crise économique est d’une importance sans précédent. Et
qui en fait les frais ? Nous, ouvriers et précaires. La seule
réponse efficace est le sursaut social et solidaire des ouvriers
sans frontières. Et que font les syndicats ? Ils COLLABORENT
avec le pouvoir ! A table avec les patrons et les hommes
politiques ils font tout pour que nous ne nous révoltions pas
contre le capitalisme qui nous humilie et nous accable. Comme
en Guadeloupe, il faut faire la grève générale illimitée pour que
ça marche ! Et qu’ont fait les syndicats, après la journée du 1 9
Mars, ils nous on ordonné de retourner travailler comme si de
rien n’était. Non, le 20 il fallait continuer à se battre. Le
capitalisme veut notre peau, mais c’est nous qui aurons la
sienne ! Et que proposent les syndicats : d’aller manifester le
1 er Mai. Comme tous les 1 er Mai. Tout ça pour nous faire
attendre jusqu’aux vacances d’été et pour briser les
mouvements de révoltes spontanées. Mais c’est MAINTENANT
qu’il faut agir ! Partout là où les patrons licencient et là où l’Etat
oppresse !
Nous n’avons pas besoin de patron pour travailler et pas besoin
de chef pour se révolter ! Alors compagnons, devenons libres
d’agir et de penser. L’outil de production est le NOTRE, pas
celui du patron ou des actionnaires.
En ce moment les syndicats préparent le G20 pour savoir
comment ils vont nous faire avaler la pilule. Les banquiers et les
spéculateurs nous volent le fruit de notre travail, les politiques
et les syndicats, tous quel qu’ils soient, les aident à accomplir
leurs méfaits ! Mettons fins à l’exploitation aux quatre coins du
monde, mettons fins à tout ce qui soutient ce système immoral
et hypocrite !
Ouvrier, Ouvrières de « discodeoro » en lutte
A San Andres ( quartier de Buenos Aires ), les travailleurs et travailleuses de l’usine de pâte à pizza et empanadas «
Disco de Oro « , après avoir ralenti la liquidation de l’usine que les patrons ont essayé de mener à terme , le 3 février les
Ouvriers ont décidé de prendre les lieux et de lutter pour leurs fond de travail. Les responsables sont Guillermo Ferron ,
propriétaire de l’enseigne (aux manières de commerce douteux et escroqueries en tous genre ) et Sergio Godoy del
Castillo , homme de paille et patron qui a amené l’usine à la fermeture et les travailleurs au désespoir.
Ce rat immonde (aidé par le « sans honte » Ferron ) a commencé par devoir des salaires , vacances , primes, cotisations
et autres avantages depuis 5 ou 6 mois . A tout ceci s’ajoutais des paiements de misère aux Ouvriers pour qu’ils se
tiennent « tranquilles » et réduisait petit à petit la production et la qualité du produit . Comme dernière mesure , à
envoyer les travailleurs et travailleuses à leurs foyers avec l’excuse que la matière première manquait et qu’ils feraient un
retour aux machines pour améliorer la production.
Alors qu’au contraire , il a profité du temps libre pour essayer de vider l’usine.
A ceci s’ajoute 2 ouvriers accidentés au milieu de l’année passée sans avoir reçu 1 peso de la part de la couverture
sociale parce que le patron ne payait pas les cotisations . C’est pour ça aussi , qu ‘en ce moment il y a des ouvriers avec
leurs familles qui ne peuvent bénéficier de soins médicaux , il y a même un membre de la famille d’un ouvrier qui ne peut
pas avoir de médicaments nécessaires au traitement de son diabète , puisque en plus , l’état , oppresseur et complice ,
autre acteur de la couverture sociale, ne veut pas faciliter le recours.
Mais pour tout cela, aujourd’hui ce sont plus de 1 0 familles qui luttent pour récupérer leur unique soutient économique
dans beaucoup de cas et notamment les Ouvriers qui arrivent à 48 ans d’ancienneté.
Ils passent des jours et des nuits à garder leurs outils de production , accompagnés par les voisins et d’autres travailleurs
qui se sont solidarisré avec cette lutte , c’est pour ceci qu’est en marche , en accord avec ce qui a été discuté en
assemblée, la formation d’une coopérative de travailleurs pour recommencer avec une nouvelle production . Cette colère
a commencé quand la direction a tenté de voler ce qui a toujours appartenu aux ouvriers (leurs productions) , Aujourd’hui
elle se transforme en résistance , l’auto organisation et la lutte pour démontrer que les travailleurs sont capables de se
suffire à eux même sans la nécessité d’aucuns suceurs de sang qui profitent du fruit de leur travail, en les regardant de
haut avec les mains dans les poches . Les compagnons de la FORA-AIT , sont là pour leur apporter nôtre soutiens et
nôtre solidarité active sans intérêts économiques ni politiques .
Texte tiré de « Organizacion Obrera »N°23 journal de la FORA-AIT ( Argentine)
Soyons solidaire
La misère que connaît la majorité des Antillais est une
réalité. Les motivations de la grève et des mouvements
qui ont suivi nous sont tout à fait familières. La
souffrance de toutes les victimes du capitalisme dans le
monde est notre souffrance.
Dire que les méthodes d’exploitation qu’il y a « là bas »
seraient intolérables « içi » n’est qu’une hypocrisie
(songer par exemple au sort que nous réservons, içi aux
sans papiers).
Nous devons être déterminés à renverser les choses içi
, avec ceux qui le font la-bas.
A cette misère généralisée dans le monde s’est ajoutée
la violence , parfaitement identifiable , d’une répression
massive orchestrée par un pouvoir qui n’a même pas
cherché à redresser la
situation . On semble considérer les grévistes , comme
du bas peuple à écraser purement et simplement . Fautil
alors s’étonner de l’hypocrisie des partis et syndicats ?
Quand le PS déclare « craindre » que la situation
déborde en métropole ; la CGT ne trouve pas mieux
qu’organiser petitement une manifestation de soutien .
Manifestement ils ne pensent qu’à sauver les meubles .
la conclusion est : les pauvres restent pauvres et les
riches continuent de s’enrichir. Quant-à-nous , nous
affirmons que la raison et la morale sont toujours du
coté de l’opprimé qui se soulève librement ; il faut que
notre solidarité s’exprime en acte , non seulement au
moyen de la grève générale illimitée et du blocage
économique , mais aussi par la multiplication et la
coordination des comités de décision autonomes , libres
de tout pouvoir.
Ascenseur social
Encore une fois nos ascenseurs ne fonctionnent pas ... voilà
plus de dix jours que nous sommes obligés de grimper jusqu’à
huit étages pour rentrer chez nous à pied .
Ah , c’est sur on oublie rien quand on va faire nos courses !
Mais là ça suffit , donc à empalot on se réunie , on rédige une
pétition . Et nous voilà devenu VRP de la colère en faisant du
porte à porte , dans le quartier dés qu’on discute , le
problème de l’ascenseur est finalement , le sommet de
l’iceberg , parce que y a aussi les problèmes de lumières dans
les coursives , la peinture qui s’effrite , les poubelles qui
s’entassent , etc. ....
Alors du coup nous voilà parti collectivement pour faire
entendre notre voix auprès de l’antenne de l’ OPAC. On nous
reçoit loin bien au fond dans la salle, bien à l’écart (ça pourrait
peut être donner des idées aux autres locataires.)
Evidemment la réputation de l’ OPAC s’avère vraie ; on nous
fait passer pour des menteurs , que l’ascenseur n’est plus en
panne depuis 1 0 eme jours . Mais on manque pas de nous
dire que c’est de NOTRE faute , que c’est nous qui cassons
les ascenseurs ( quand on habite au 8e on grince des dents
en entendant ça !) bref de la mauvaise foi pour justifier qu’on
laisse les gens dans des conditions intolerables .
Mais comme nous étions nombreux ce jour là , et que l’OPAC
ne s’attendait pas à notre visite, nous avons obtenu le jour
même le remplacement de toutes les lumières , et la
promesse de la réparation de l’ascenseur dans les deux jours.
A empalot on a pas droit à la dignité , pas doit non plus au
respect !
Mais nous sommes solidaire entre locataire, et cette solidarité
à fait reculer l’OPAC . La solidarité c’est tout ce qui nous reste.