ARGENTINE : LES ÉLECTIONS & LES SYNDICATS
Publié le 21 octobre 2013
Une fois de plus, les dernières élections législatives ont mis en lumière le lien de dépendance des syndicats par rapport à l’appareil d’État. Il faut dire qu’ils sont financés par ce dernier et qu’ils profitent des bénéfices que la législation syndicale actuelle leur accorde. Sans compter qu’ils visent à atteindre un meilleur positionnement dans le système actuel de délégation de l’appareil de domination qi les conçoit comme une institution du système.
Aucune centrale syndicale ne fait le pari d’organiser réellement et effectivement les travailleurs de façon à ce qu’ils puissent faire face à l’oppression patronale.
Chaque centrale syndicale a trouvé sa place dans le petit monde électoral, en apportant son soutien à des candidats officiels ou des candidats de l’opposition, selon les cas, poussant même le jeu jusqu’à créer leurs propre parti, comme l’a fait la CTA Micheli, qui a créé le parti « chemin populaire ». La gauche fait de même en lançant des candidats « ouvriers » ou « d’avant-garde » plus ou moins illuminés pour tenter de se différencier des autres partis politiques et obtenir les voix des travailleurs. Ce qui est recherché, dans tous les cas, c’est d’obtenir un meilleur positionnement dans l’appareil d’Etat grâce au vote. Dans certains cas, cette participation ou cet appui des syndicats dans la lutte électorale vise à maintenir l’immobilisme, ce qui est le cas des grosses centrales qui espèrent se maintenir et continuer à faire leurs petites affaires syndicales. Pour ceux qui ne sont pas à ce niveau, l’objectif est de tenter une escalade politique et syndicale.
(Traduit d’Organizacion Obrera)