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LE GAUCHISME DES IMBECILES

Publié le 27 décembre 2017

Le Front, en politique, c’est une autre version du Mouvement. Comme lui, il est un assemblage hétéroclite d’individus et de de groupes disparates en vue d’un objectif commun. Le Front National s’était ainsi constitué de vieux débris, nazis et anciens de l’OAS, orphelins de Vichy et de l’Algérie française. Ils s’étaient alliés à des catholiques traditionalistes et à des xénophobes invétérés ; leur ciment n’étant pas tant l’amour affiché de la France que l’antisémitisme qui, dans les années suivant la découverte des camps d’extermination, ne pouvait pas, décemment, s’afficher.

Aujourd’hui, nous voyons, à l’œuvre, un autre front, un front non déclaré, un front qui, lentement mais sûrement, a noyauté les partis de gauche et les syndicats, ainsi que le milieu (la mouvance gauchiste) qui se revendique autonome ; ce sont d’autres vieux débris, anciens staliniens et maoïstes en perte de vitesse, orphelins de Staline et du Grand Timonier. Ils ont donné la main à de nouveaux moralisateurs et à des anti-blancs particulièrement distingués, telle madame Maboula Soumahoro. Ce 22 novembre, sur LCI, cette universitaire de profession soulignait, et sans rire, que le camp d’été décolonial, organisé cette même année par des racialistes, n’était pas interdit aux blancs « puisque des femmes blanches, voilées, ont pu y assister ». Si Madame Soumahoro a cru bon de ne pas nous indiquer quel devait être le code vestimentaire exigé pour un homme blanc, elle a, par contre, trouvé sa place dans cette transversalité frontiste.

Comme autrefois, ce qui relie tout ce beau monde, ce n’est pas vraiment un amour affiché de l’égalité ou de la justice sociale mais, plutôt, la haine exclusive de l’Etat d’Israël, paravent d’un antisémitisme plus ou moins refoulé. Ce front-là, c’est un Front inversé car il est à la gauche ce que le front national fût à la droite, une tumeur honteuse. Même Mélenchon ne s’y retrouve plus. Voilà que ce 30 novembre, sur France 2, il s’est pris les pieds dans le tapis (de prière ?) au sujet de Danielle Obono, députée de la France Insoumise, dénoncée pour ses positions racialistes. Il l’a qualifiée, en direct, de militante antiraciste et antisémite. Le vertueux résistant en chef en a tout de suite demandé pardon, et il fut dit que ce fut un lapsus. Certes, il y en eût un, mais, au moins, d’une certaine manière, une vérité aura été dite.

A ce Front Inversé, il ne manque rien du totalitarisme. Avec lui, les tabous et les interdits reprennent vie et s’accumulent au-dessus de nos têtes. Avec Charlie-Hebdo, nous avons découvert qu’il ne fait pas bon se moquer des moustaches de Plénel ; comme autrefois il était sacrilège de se moquer de celles du « petit père des peuples ». De la même façon, critiquer le syndicat « Sud éducation » du 93 parce qu’il organise un stage sur des bases racialistes, dont les séances sont interdites aux blancs, c’est risquer de se voir propulser dans une « fachosphère » d’assimilation. Quant à dessiner une paire de seins, dans le cadre d’une campagne de prévention contre le cancer, c’est l’assurance d’être excommunié par les nouvelles ligues de vertu.

Il y a un peu plus d’un siècle, il existait une expression lucide pour désigner les anticapitalistes judéophobes qui gangrenaient, de leurs fantasmes puants, le mouvement ouvrier. à la suite de August Bebel, il se parlait alors de « socialisme des imbéciles ». Eh, bien ! ce front inversé, c’est bien le gauchisme des imbéciles !