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Le parti socialiste capitule

Publié le 25 mai 2008

Lors de sa récente déclaration de "Principes", le Parti socialiste a officialisé sa capitulation devant la machine capitaliste. Celle-ci était déjà effective dans les faits. La voilà désormais en toutes lettres, gravée dans la Charte de ce sinistre parti technocrate bourgeois. Trop éloignés des réalités concrètes des individus, ces opportunistes élitistes, enfermés dans leur tour d’ivoire, persistent et signent dans leurs incompréhensions du monde qui les entoure, terminent leur virage à droite, nient la racine du mot auquel leur structure sclérosée se propose de faire référence : le social.
Quand le peuple et les travailleurs de tous pays souffrent au plus profond d’eux-mêmes des infamies du capitalisme, quand celui-ci en vient à détruire l’environnement, provoque des dangers sans précédent sur les conditions de vie, aussi bien sanitaires que sociales, quand la dignité des individus et leur intégrité physique et morale ne sauraient trouver de salut que dans une révolte libre et solidaire, dans une rupture nette et sans bavure ; les énarques bien-pensants se refusent à la révolution et se proposent d’accompagner par des réformes molles le monde, jusqu’à la fin de sa lente agonie. Des réformes, comme celles qu’ils nous proposent depuis 1981, et dont tous, sauf eux peut-être, ont souffert de l’amertume. La tête baissée, ces bourgeois inconscients et clientélistes nous sermonnent : "Jusqu’ici, tout va bien", répètent-ils, à l’instar de cet homme tombant d’une tour et pas encore fracassé sur le sol [1]. Enfermés dans des querelles entre clans internes, le monde se serait effondré dix fois qu’ils se battraient encore pour savoir lequel (laquelle) d’entre eux aurait était le meilleur "présidentiable". Ces arrivistes crapuleux, traîtres sociaux, nombrilistes sans vergogne, préfèrent poursuivre leur combat de nains plutôt que d’accepter la réalité qui les entoure. Or la réalité est là : le capitalisme qui nous opprime ne se réforme pas, il s’abat.

Les voilà ces messieurs et dames des hautes sphères qui, pour toutes solutions aux maux dont nous souffrons, nous proposent, dans une inventivité sans pareille, l’économie de marché ! Celle-là même, fondée sur l’inégale répartition des richesses, sur l’exploitation par une poignée de capitalistes de l’ensemble des individus. Car, rappelons-le, l’économie de marché n’est rien d’autre qu’un des nombreux visages du capitaliste. Mais trop engraissés par leurs statuts de privilégiés, après avoir placé deux d’entre eux aux sommet des institutions financières qui dirigent ce monde, les membres du parti socialiste, charogne de classe des opprimés, y trouvent une place confortable, bien au chaud.

On nous dit utopistes, nous qui, les mains calleuses, y sommes confrontés tous les jours, à cette économie de marché, qui voyons certains des nôtres obliger de fuir les contrôles d’identité comme d’autres avant eux fuyaient la gestapo, nous qui vivons dans des cités HLM et non pas dans les hôtels particuliers de Neuilly ou d’ailleurs. Non, nous ne sommes pas utopistes, nous sommes dans la réalité, les pieds sur terre et bien confrontés à ce qu’est la vie en ce XXIe siècle. Aujourd’hui la révolution n’est pas un luxe, c’est une nécessité.

Le socialisme a fini de crever. Son parti l’a tué. Vive l’anarchisme, vive l’anarchosyndicalisme, vive la révolution sociale !

Vincent

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