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Un Autre Futur Février 2012

Publié le 17 février 2012

78 %
des Français pensent que les politiciens ne respectent pas "les grandes règles de la morale". Ce n’est pas nouveau, mais il est toujours bon de savoir qu’on n’est pas les seuls à penser qu’il ne faut pas faire confiance aux politiciens pour changer la société...

80 %
des Français sont contre la culture d’OGM en plein champs tout comme 70 % des Français sont pour un arrêt complet, à plus ou moins long terme, de l’activité de production d’énergie nucléaire. Pourtant on mange toujours plus d’OGM et on se chauffe toujours au nucléaire

  QUAND LA DROITE FAIT DU SOCIAL

Voila, c’est fait... le gouvernement a annoncé qu’il augmentait la TVA de 2 % . Un gain de 12 milliards pour l’État, censé être destiné au "social". Mais comme d’habitude l’équation posée par l’UMP est plus que douteuse et les faits se révèlent en complet décalage avec la théorie.

La manœuvre est si grossière qu’on aurait
du mal à comprendre les intentions de
l’Élysée si on ne les connaissait pas. Le président des riches
continue à saigner les plus modestes. Rappelons
qu’au début de son mandat, Sarkozy a
baisé de 14 % la TVA pour les patrons de
la restauration (un manque a gagner de
5 milliards par an), donc 25 milliards en 5 ans. Et
maintenant voila que Sarkozy paye la
note avec notre porte monnaie.
Ce n’est pas une TVA sociale mais bien
une TVA caviar pour les patrons amis de
l’UMP.

  "LE NOUVEL AN S’EST BIEN PASSE"

Dans la nuit du 31 décembre 2011, Wissam un chauffeur routier Clermontois de trente ans, qui fêtait la saint-Sylvestre comme tout le monde, est interpellé et battu à mort (côtes cassées, fracture du rocher, lésions au niveau du cou et traumatismes multiples…) par des policiers dans le quartier de la Gauthière à Clermont-Ferrand. Plongé dans le coma, il décède « officiellement », 8 jours plus tard. Dans les quartiers Nord de la cité auvergnate, la tension monte, surtout, après le déploiement des policiers et militaires (plus de 400 bleus, hélicos,…) imposé par la préfecture pour réprimer la colère légitime des habitants. De nombreuses personnes sont interpellées et, immédiatement, « jugées pour l’exemple » suite à l’acharnement policier lors d’un rassemblement populaire de solidarité. Mais, grâce à l’entourage de Wissam accompagné de personnes solidaires, le « Comité justice et vérité pour Wissam » voit le jour…

Le comité se met en place avec des pratiques auto-gestionnaires (mise en place d’un QG, prévisions d’actions, répartitions des rôles et des tâches…) de façon spontanée. Les partis politiques et les syndicats sont rejetés (une très bonne initiative) afin d’éviter les tentatives de manipulation.

Preuve d’une intense mobilisation et de solidarité contre l’injustice, le 14 janvier 2012, près de 4 000 manifestants se retrouvent dans les rues de Clermont-Ferrand à l’appel du Comité.

Alors que, face à la manifestation, 450 CRS et 2 hélicoptères se déploient en un temps record, le 31 décembre, il aura fallu qu’une nuit entière se passe pour qu’ils se décident à évacuer, vers l’hôpital, Wissam, agonisant après un tabassage en règle par une bande de policiers ; une semaine pour annoncer sa mort ; et malgré un mois de passé, toujours aucune conclusion de l’autopsie. On en est toujours aux résultats préliminaires sur les causes de sa mort.

  AFFAIRE WISSAM :IL Y A DE QUOI SE POSER DES QUESTIONS

Le silence complice des
autorités est une vieille tactique
de gouvernement. Ici, elle
facilite le pouvoir de répression
et instrumentalise la solidarité
légitime des amis et
sympathisants de Wissam. Ce
silence banalise « l’affaire » pour
mieux criminaliser les actions
populaires de soutien et les
manifestations massives. L’effet
recherché par les autorités est
d’inscrire « l’affaire » dans la
fatalité et d’entamer, puis
d’émousser la détermination de
la population. Tout cela conduit
à présenter toute initiative
populaire comme injustifiée.
Ensuite, les autorités savent très
bien que plus le temps passe, et
plus il est difficile de réunir des
preuves fiables. Par exemple,
sur l’état de sobriété des
policiers au moment des faits.

Enfin, face à l’opinion publique, il
est beaucoup plus aisé pour un
juge d’être clément envers des
policiers responsables de
négligence, même si celle-ci a
entraîné mort d’homme, que
d’être clément envers des
policiers coupables de meurtre.

Les exemples sont nombreux
pour nous prouver que la
tactique d’atténuation de la
culpabilité des flics et la
culpabilisation forcée des
victimes, ce n’est pas nouveau
L’affaire Ajimi de Grasse.
L’affaire Pipo à Toulouse.
L’affaire du malien tué par taser
à Colombes.
L’affaire de Ziad et Bouna à Clichy-sous-Bois.
pour n’en citer que
quelques-unes …

  EXPULSION D’UN BEBE ?

Au 16 allées des Demoiselles, des familles sont menacées d’expulsion. Parmi les expulsables, un bébé de 6 mois ! La raison : le logement (un squat du CREA) serait insalubre. La solution trouvée par les « autorités » : les mettre à la rue !

Qui ose affirmer que
jeter des familles à la rue, c’est
plus salubre que de les laisser
vivre dans une maison ? Et par un
temps glacial en plus.
Qu’est-ce que le CREA ?
Un Collectif pour la
réquisition, l’entraide et
l’autogestion,qui, en a
peine huit mois, a ouvert des lieux
permettant a une
vingtaine de familles de
trouve un toit. Imaginez
dans 5 ans !
L’état expulse, le CREA
réquisitionne ! !

  Libres opinions : BON DEBARRAS !

A l’heure ou l’Euro et l’union européenne sont remis en question régulièrement (euroscepticisme), je me suis posé la question de la nature du franc et de la pertinence de l’idée du retour à cette devise. Le franc datait de 1360, on peut dire qu’il était plus très frais, il datait un peu et surtout il datait de la période féodale, du moyen-âge. Une époque où, faut-il le rappeler, quelques seigneurs et rois ainsi que leurs amis, exploitaient, dans un système esclavagiste, la population. C’était le temps où les nobles existaient, le temps ou l’Église et le clergé avaient beaucoup de pouvoir et beaucoup d’influence ; en gros c’était le temps des barbares. Alors personnellement je suis bien content qu’on ait fini par se débarrasser de ce symbole encombrant. Du coup il ne faut pas s’étonner que ceux qui militent activement pour le retour au franc soient les partis et médias d’extrême droite...et, plus curieusement d’extrême gauche...

Après tout ça j’en ai conclu que l’idéal serait d’en finir avec le fric mais qu’en attendant je pouvais déjà m’abstenir en 2012.

  L’ANARCHOSYNDICALISME, C’EST QUOI ?

Le mouvement anarchosyndicaliste est né dans les dernières années du 19e siècle. Il a été créé par des ouvriers qui avaient pris conscience de l’exploitation patronale et étatique qu’ils subissaient. Ils avaient également compris que les « solutions » individuelles ne menaient à rien_ ; qu’il fallait mener la lutte tous ensemble. Ainsi sont nés, dans toute l’Europe les premiers syndicats (dont la CGT en France) qui ont été à la base d’importantes améliorations de la condition ouvrière.

Malheureusement, les partis politiques ont pris progressivement le contrôle de ces syndicats. Au lieu de rester des organisations de lutte, ils sont alors devenus les meilleurs alliés du patronat et de l’État. C’est grâce à leur « action », savamment organisée pour rendre les protestations inefficaces que toutes les « réformes » antisociales passent sans problème les unes après les autres (exemples : le retardement scandaleux de l’âge de la retraite, toutes les mesures anti-jeunes : contrats-bidons, stages-parking…).
Maintenant, la société a beaucoup changé par rapport au 19e siècle. Mais l’exploitation par les patrons et l’oppression par l’État sont redevenues aussi sauvages qu’à l’époque. Que l’on soit salarié, chômeur, étudiant, salarié, femme "au foyer", tout le monde est frappé (sauf les capitalistes, bien sûr !). Les syndicats-collabos, les partis politiques et les associations à leur solde ont fait la preuve non seulement de leur inefficacité mais aussi de leur nocivité.

Alors, face à la « crise » il est plus que jamais nécessaire de reconstruire une résistance populaire autonome, tous ensemble. C’est ce à quoi vous invitent les anarchosyndicalistes d’aujourd’hui.

  L’HOPITAL VICTIME DE SARKOZYTE CHRONIQUE !

Un peu partout en France, l’hôpital public est en train de crever. Les besoins de la population n’intéressent pas l’État. Un bon exemple de ce qui se passe est fourni par les services d’urgence. Ainsi, à Toulouse, si votre enfant est malade ou s’il est accidenté la nuit ou le week-end, vous pouvez vous attendre … à attendre, et pas qu’un peu. On en connaît qui ont attendu 6 ou 8 heures ! Dire que l’hôpital est saturé est un mot faible. Malgré la bonne volonté du personnel soignant qui s’exténue à la tâche on n’y arrive plus. Il n’y a pas assez de « box », alors, on vous soigne dans les couloirs. Il n’est pas rare qu’il n’y ait plus de place en réanimation et qu’un enfant doive être expédié à Montauban ou à Albi pour cela, comme un paquet !

L’explication est simple : la fameuse sarkozyte chronique frappe à l’Hôpital comme dans tous les services sociaux. Cette "maladie" impose qu’un soignant sur deux qui part à la retraite n’est pas remplacé. Et les lits hospitaliers sont fermés les uns après les autres. De 330, les lits de pédiatrie sont tombés en quelques années à 260 alors que la natalité n’a jamais été aussi forte. Pendant ce temps, le gouvernement prévoit de construire 60 000 « lits » de prison de plus et d’embaucher matons et flics à tour de bras. Comme quoi, de l’argent, quand il veut, il en trouve.

  SENEGAL : Y’EN A MARRE

Abdul Wadd est un de ces dictateurs soutenus par le gouvernement français et qui a toujours été habitué à ce que ses désirs se réalisent. Il est le président du Sénégal depuis déjà deux mandats, c’est à dire plus de 10 ans. Mais il semble qu’il souhaite encore "servir" son pays en tant que président. Il a donc "modifié" la constitution pour pouvoir se représenter. Et comme par hasard, son principal opposant, le chanteur Youssou N’dour (un capitaliste possédant un organe de presse, etc.) a vu sa candidature refusée par le conseil constitutionnel. La manœuvre est grossière et il semblerait que les Sénégalais ne soient pas dupes et qu’ils n’aient pas l’intention de se laisser embrouiller par le vieux. A l’image d’une Afrique du Nord qui semble vouloir s’émanciper des schémas néo-coloniaux, la population s’est rebellée et est sortie dans la rue pour manifester son refus de voir Wadd rempiler pour un nouveau mandat. Bien entendu la police du pouvoir est intervenue et a fait usage de la violence pour calmer la protestation.

Mais l’épilogue de
ce fait divers est que
l’espoir est du côté
des gens qui luttent
et la société
sénégalaise a
préparé le terrain
pour réussir à renverser le
rapport de force contre le
pouvoir en place, à l’image du
mouvement "Y’en a marre", un
collectif de rappeurs qui, depuis
quelques temps, se fait
remarquer pour ses prises de
positions contre le pouvoir de
Wadd. Le point commun avec les
mouvements de l’année passée
sont la créativité et la radicalité.

  CA SUFFIT !!!

L’ascenseur est encore en panne. Comme la dernière fois ou nous avons dû nous mobiliser, il semblerait que l’OPAC (nouvellement renommé "Habitat") nous ait oubliés. Et, comme la dernière fois, l’ascenseur fonctionne très mal et Habitat ne fait toujours rien. L’action que les habitants du 15 avenue Jean Moulin à Empalot ont mené il y a quelques années avait porté ses fruits. En effet nous avions obtenu la réparation et la maintenance de l’ascenseur mais aussi de nombreux détails qui font que la vie est plus agréable dans notre tour : cage d’escalier repeinte, remplacement des ampoules grillées et même décision de rafraichir la façade de l’immeuble en entier. Mais voila il semblerait que depuis ils nous
aient oubliés.
mobilisons nous pour améliorer notre
cadre de vie. Exigeons le
remplacement de l’ascenseur et la
réparation des boites aux lettres.

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