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Quelques mots sur l’anarchosyndicalisme

Publié le 14 mars 2012

La théorie renforce la pratique et la pratique nourrit la théorie. C’est dans cette lignée que s’inscrit l’anarchosyndicalisme.

La théorie renforce la pratique et la pratique nourrit la théorie. C’est dans cette lignée que s’inscrit l’anarchosyndicalisme.

L’anarchosyndicalisme est le vecteur d’un projet de société, de la société libertaire. Il se propose de penser l’ensemble dans la confrontation avec les problèmes concrets. De ce fait, il va s’opposer d’une part aux théoriciens élitistes enfermés dans leur tour d’ivoire et coupés des réalités du monde et d’autre part aux activistes et réformistes (syndicalistes, politiciens, associatifs…) dont le manque de perspectives ne fait que renforcer le système inégalitaire et injuste.

Un projet de société - et c’est parce que la société est composée d’Êtres humains - que l’anarchosyndicalisme œuvre pour l’émancipation de chaque Personne. Il ne peut exister de société juste sans Individus libres et réciproquement.

Nous cherchons donc à sortir des rapports de domination entre les individus, qu’ils soient économiques, sociaux, éducatifs, politiques ou autres. L’anarchosyndicalisme travaille ainsi pour l’émancipation du peuple (c’est-à-dire l’ensemble des individus) et non celle des « peuples » (entités composées à partir de supposées origines raciales, de localisations géographiques… qui caractériseraient leurs différences avec les autres). Pour nous, il n’existe et il n’existera toujours qu’un seul peuple : l’Humanité.

La société libertaire ne saurait être sans une réappropriation de la part des individus de leur vie, de leur activité, de leur liberté.

Une société libertaire se conçoit donc sans État ni Nation, car la chose publique est l’affaire de tous et non d’une élite plus ou moins représentative. Le pouvoir se doit d’être au Peuple et ne doit souffrir d’aucun représentant. La Femme et l’Homme libres étant les seuls à pouvoir « se représenter » et pouvoir parler en leur nom.
Humanistes, nous cherchons à encourager la capacité des individus à s’autodéterminer. L’anarchosyndicalisme reconnaît la classe des exploités et s’oppose à la rémunération du capital, donc au capitalisme. L’État n’est qu’un mode de coordination des individus parmi tant d’autres. C’est un système d’oppression.

L’anarchosyndicalisme lui, vise à une coordination de la vie sociale à la base, en réseau fédéral.

Pour nous, les moyens et les fins sont indissociables. Le monde nouveau ne saurait apparaître sans lutte, et c’est de cette lutte, celle des exploités, que viendra l’émancipation.

Contre l’infantilisation des exploités qu’ils pratiquent, nous nous opposons au syndicalisme, aux partis politiques ainsi qu’à toute forme de délégation. Nous nous reconnaissons dans la pratique de l’action directe (c’est-à-dire l’action collective, sans l’intervention de médiateurs ou d’autres intermédiaires) et n’admettons pas de compromission ni de co-signature avec les diverses organisations réformistes (quelle que soit leur forme : partis, syndicats, associations), car elles sont partie prenante du système qui les entretient et qu’elles feignent de combattre quand elles se réclament de « l’opposition ».

Nous sommes révolutionnaires, car il est illusoire de croire que ce système peut se réformer lui-même en faisant disparaître les inégalités.
La lutte peut et doit se mener sur tous les lieux de l’exploitation, et c’est en développant la solidarité entre les exploités que nous la gagnerons.

Guillaume

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