EBOLA

Publié le 2 mars 2015

L’épidémie d’ébola qui s’est abattue sur l’ouest africain l’année dernière est heureusement en régression même si elle continue à être meurtrière.
La nébuleuse conspirationniste s’est emparée de l’affaire en nous livrant des hypothèses farfelues et mensongères concernant l’apparition du virus.

Comme d’habitude la meilleure des réponses est de dire que les complots ne sont pas le problème mais que les capitalistes, qui ne se cachent pas pour affirmer que leur but est d’exploiter leur prochain, sont la cause. Pour ébola, la raison de l’apparition et de la propagation très rapide de cette maladie est due aux politiques du FMI qui consiste à réduire au maximum les dépenses « inutiles » des pays.

Sont classés «  inutiles  » l’éducation, la santé, la culture etc.
Tout ce qui n’est pas rentable est supprimé. Dans le cas d’ébola c’est le secteur de la santé qui avait pati des mesures de restriction budgétaires draconiennes.

Pas besoin d’aller chercher sur Youtube des explications tarabiscotées de complot israélien ou américain. Une étude des plus sérieuses a démontré que l’épidémie avait été favorisée et aggravé à cause de l’action du FMI.

Celui-ci a prêté de l’argent aux pays de la région comme le Liberia et la Guinée sous certaines conditions. En particulier, que les États remboursent en priorité leur dette, et ceci au détriment des programmes de santé. Le co-auteur de cette étude britannique affirme que : «  Les mesures prônées par le FMI ont contribué à établir des systèmes de santé sous-financés, pauvres en main d’œuvre, par ailleurs peu préparée, dans les pays frappés par la fièvre Ebola  ».

Cette démonstration a mis la pression sur le FMI qui est empressé, par la communauté internationale, d’alléger les dettes de ces pays. Car évidemment ces dettes sont une pure arnaque afin de servir les intérêts du capitalisme mondialisé. Si le G20 réclame un dégrèvement, les États-Unis vont encore plus loin et demandent... l’annulation de la dette pour ces pays.

Ce que les milliers de morts d’ébola démontrent, c’est que le FMI est une organisation extrêmement nocive, un outil du capitalisme chargé d’imposer un modèle de société inhumain. La logique marchande étant le seul critère valable dans l’échelle de valeur de ces prédateurs.

Référence : « The Lancet », 22 décembre 2014, article d’Alexander Kentikelenis, Lawrence King, Martin McKee et David Stuckler, chercheurs indépendants d’Oxford, de Cambridge et la London School of Hygiene and Tropical Medicine