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Un Autre Futur mars 2016

Publié le 26 mars 2016

Un Autre Futur mars 2016

Le projet de loi aggravant les conditions de travail
n’est pas qu’une
énième attaque contre les
travailleurs. Il est aussi le
fruit pourri de cette gauche
socialiste pour laquelle, il
faut s’en souvenir, les syndicats et l’extrême-gauche
ont appelé à voter en 2012.
Ce fait, nous devons le garder en mémoire pour nous
aider à réfléchir à « comment » agir dans le moment présent.

Nous
constatons
d’ailleurs
qu’une telle manipulation
électorale n’a pas lieu qu’en
France mais que, partout
où elle est parvenue au
pouvoir
(Grèce,...)
la
gauche socialiste et alternative est devenue le bras armé du patronat. Il n’y qu’à voir, ici, les condamnations
qu’ont encaissé les ex-salariés de Goodyear pour comprendre que
cette gauche est prête à tout, et
surtout au pire, contre les
travailleurs.

La journée du 9 mars a été
une première réussite. Elle
a été suivie de journées de
mobilisation dans les facs et
les lycées. Les syndicats ont
promis
qu’ils
feraient
mieux le 31. Mais dans ce
contexte où le pouvoir est
déterminé à nous vendre au
capitalisme, il va bien falloir, à un moment donné,
que chacun se pose la
question des suites à donner à cette journée. Une
large partie de la jeunesse
est déjà mobilisée, c’est un
point positif. Par ailleurs,
l’expérience du mouvement
ouvrier montre que s’il ne
construit pas son indépendance d’expression et d’action par rapport aux
directions syndicales, il est
perdu, car ces dernières
sont toujours prêtes à le
trahir. C’est seulement en
nous organisant dans les assemblées, sur les lieux de
travail, que nous pourrons
retrouver notre force historique et que nous pourrons
aller de l’avant tant sur la
forme (en décidant les modalités de notre action collective) que sur le contenu
de nos revendications.
Nous encourageons les
salariés en lutte à se réunir
et à réfléchir dès à présent
aux suites qu’il faut donner
au 31 mars, partout où cela
est possible dans leurs
entreprises, en faisant des
Assemblées Générales de
bilan, et, en fonction des
circonstances, en les transformant en Comités de
grève reconductible.

  Jeunes et travail : Le cas des apprentis

L’entrée des jeunes
dans le monde
du travail est de
plus en plus difficile. Mais, pour ceux qui y
entrent, ce n’est pas gagné !
Parmi les multiples attaques qu’il mène contre
les travailleurs, le gouvernement Valls – Macron -El
Khomri - Hollande en a réservé une aux jeunes les
plus fragiles : les apprentis.
Il s’agit, ni plus ni moins,
que de permettre aux patrons d’augmenter, selon
leur bon plaisir, le temps
de travail de ces jeunes
(avec des garanties-bidon
pour ces derniers).
Déjà
que
bon
nombre d’apprentis sont traités en
esclaves, augmenter leur
temps de travail entraînera
une
cascade
de
conséquences
négatives.
Tout d’abord, elle augmentera le nombre d’accidents
du travail. Or, les moins de
20 ans en ont déjà trois fois
plus que leurs aînés, ce qui
est une conséquence de leur
inexpérience
professionnelle. C’est d’ailleurs pour
cela que la réglementation
prévoyait, jusqu’à présent,
un temps de travail moindre pour les jeunes : le temps, justement, qu’ils puissent acquérir l’expérience nécessaire.

ugmenter
leur
temps de travail, c’est bien
sûr diminuer leur temps de
loisir (essentiel pour des
jeunes de 16, 17 ou 18 ans)
mais aussi entraver la partie
théorique de leur forma-
tion : être fatigué entraîne
obligatoirement moins de
disponibilité pour les ensei-
gnements théoriques qui
sont,
généralement,
la
pierre d’achoppement pour
eux. D’ailleurs, loin d’être « 
la » grande solution pour la
formation, l’apprentissage
est, qualitativement, plus
que douteux. Aussi, les ap-
prentis échouent plus sou-
vent aux examens que les
lycéens (exemple : 24 %
d’échecs en plus pour les
BTS ou les Brevets de mé-
tiers d’art).
En s’attaquant aux
jeunes les plus démunis, que
peu de monde défend (et
surtout pas les « grands
syndicats »), le gouverne-
ment fait sur le dos de la
jeunesse, un cadeau supplémentaire aux patrons.
Plus de détail ?

Voir le
dossier complet sur l’apprentissage dans Anarchosyndicalisme ! n°146,
septembre 2015.

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