Un Autre Futur mars 2016
Publié le 26 mars 2016
Économie : UN BIEN MAUVAIS PRÉTEXTE
On connaît le prétexte :
toutes les mesures anti-travailleurs sont « justifiées »
en prétendant qu’elles
permettront – enfin – aux
patrons d’embaucher. Or,
quand on tire le bilan des
mesures passées, on se
rend compte qu’il n’en est
rien du tout.
Un bon exemple nous est
donné par la baisse de la
TVA dans l’hôtellerie, me-
sure prise en 2009. Les patrons
s’étaient
alors
publiquement engagés à
créer au moins 40 000 emplois ainsi qu’à baisser le
prix d’au moins 7 des plats
proposés dans leurs menus
(pour relancer la consommation). Résultat 6 à 7 ans
après : on est très, très loin
des 40 000 emplois promis.
En cherchant bien, les économistes les plus optimistes
en trouvent de 6 à 9 000
(grand maximum). Quant à
la baisse du prix des plats,
on la cherche toujours sur
les menus.
Mais alors, où est passé la
baisse de la TVA ? Tout
simplement dans la poche
des patrons de l’hôtellerie.
La Cour des comptes, dans
un rapport officiel, a même
chiffré ce « bonus » : 2,6
milliards d’euros. Elle est
pas belle la vie, pour certains ?
# HELP, MIGRANTS & RÉFUGIÉS !!!
En août 2015,
nous avons appris la présence
de familles ayant
fui les bombes et les
crimes de la dictature de
Bachar et des barbares de
Daesch, ici, dans la ville
ou nous sommes, à Toulouse, plus précisément
aux
Izards.
Nous nous sommes
mobilisés autour de l’aide
alimentaire, du maintien
dans le logement, de la scolarisation des enfants, de
cours de français, de la
construction de liens pour
que les Toulousains et
d’autres les rencontrent,
échangent, partagent et
s’entraident. D’autres ont
repris ces initiatives et, si
elles ne sont pas tout à fait
celles qu’on pouvait espérer,
elles ont le mérite d’exister.
Il en va de même dans
d’autres villes de France ou
des personnes, des regroupements ont su apporter et
continuent d’apporter aux
réfugiés un indispensable
soutien. Face à une haine
ambiante du migrant, c’est
toujours bon de voir de la
solidarité !
Mais, car il y a un « mais » :
très peu de collectifs, d’associations, dénoncent les positions inhumaines de l’État,
des collectivités territoriales
et autres détenteurs de pou-
voir qui, derrière leurs
beaux discours, cachent une
réalité souvent sordide. Les
Izards en sont un bon
exemple. Il y avait là un immeuble HLM pratiquement
vide car promis à la démoli-
tion [1]. Des familles syriennes s’y sont logées,
solution d’attente simple et
socialement
économique
(les HLM n’y perdent rien
puisqu’ils ne percevaient
plus aucun loyer pour ces
appartements). Cette stabilisation a permis à ces familles
de
lancer
les demandes administratives de
papier, de scolariser les enfants... bref, de souffler un
peu après des années tragiques. Alors que la logique
serait de faire durer ce qui
constitue une bonne situation d’attente jusqu’à ce
qu’une solution définitive
soit trouvée, l’État (sa
justice), la mairie (à travers
son
office
HLM)
s’acharnent contre les réfugiés. De procès en procès,
les voici déclarés expulsables
depuis le 09 mars 2016. Au
nom du « droit de propriété
» qui écrase le droit à simplement survivre !
Plus que jamais, face à la
haine, l’entraide doit de-
venir de plus en plus forte.