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Un Autre Futur, décembre 2017

Publié le 15 décembre 2017

  LA RÉGRESSION MACRON

Depuis des temps immémoriaux, les hommes politiques, pour être élus promettent la lune aux électeurs.
Le vieil adage : « la politique politicienne est l’art de tromper le peuple puis une fois élu, de l’écorcher en le faisant crier le moins possible », ne soufre aucune exception. Pour être élu, Mr Macron avait promis de tout transformer, le renouvellement complet de la vie politique, la fin des affaires et des pratiques politiciennes. Sitôt les élections passées, il n’aura suffi que de quelques mois pour que même les plus naïfs de ses électeurs réalisent ce que signifiaient ces promesses : cadeaux aux plus riches, ceinture pour les autres. La démolition du code du travail, la diminution des APL, la fin de l’ISF ne sont que les plus voyantes des décisions prises en faveur des classes privilégiées et les quelques mesurettes législatives censées donner une couleur sociale à son programme ne peuvent tromper que les idiots.

Si les premières mesures prises sont conformes à ce qu’il avait promis et donc n’étonneront personne, la manière surprend. C’est que mr Macron pour mettre en œuvre son programme (en fait celui de ses soutiens , c’est à dire la caste des milieux financiers, de la banque et du patronat) ne s’embarrasse pas de fioritures, la violence est sa signature. Violences verbales à l’égard de ses opposants qu’il traite de fainéants, bons à rien entre autres amabilités, violence à l’endroit des institutions car il n’hésite pas à légiférer par ordonnances au mépris de toutes les procédures démocratiques, violence faites à tous les citoyens dont il restreint les libertés fondamentales en faisant passer dans l’état normal et habituel, les mesures de ce qui dans l’esprit des rédacteurs de la constitution devait rester un état tout à fait provisoire et exceptionnel motivé par des circonstances quasi-extraordinaires, l’état d’urgence . Mr Macron ne craint pas de choquer (par exemple toutes les organisations de défense des droits de l’homme, nationales ou étrangères, dénoncent comme liberticides ses mesures « sécuritaires »), ni de faire crier les populations et il se moque de l’opinion populaire. Il est le président des riches et il assume .

Face à ce président de choc, qui met en œuvre la pire politique de régression sociale depuis des décennies, le mouvement ouvrier n’oppose malheureusement, qu’une faible défense. C’est que conformément à ce qui est devenu leur habitude les directions et les appareils des grandes centrales syndicales ne parviennent pas à s’entendre et refusent de faire un front commun,chacune et chacun ne pense qu’à défendre ses intérêts immédiats et se comporte comme un boutiquier. Cet état de fait constitue un facteur très puissant de démoralisation des salariés, rien d’étonnant donc si les appels à la mobilisation sont peu suivis. Pourquoi s’engager dans la lutte contre des adversaires unis si dés le départ on la pense vouée à l’échec ? En novembre 2016 , nous avions titré notre journal Anarchosyndicalisme : Bilan de la lutte contre la loi travail : chacun pour soi, la défaite pour tous ! Visiblement la leçon n’a pas été entendue et les mêmes causes produisent les mêmes effets. Au final, les salariés, les sans-emplois, les jeunes, les pauvres etc en supporteront les conséquences.

Il est temps de tirer collectivement les conséquences de cet état de fait. Si nous travailleurs salariés, retraités, chômeurs, nous voulons que cela change, si nous voulons faire reculer Macron et toute la clique des capitalistes, nous devons échanger, parler entre nous, établir des liens basés sur l’égalité, l’entraide et la solidarité et commencer à construire ainsi, pour défendre nos intérêts, des collectifs démocratiques, (une personne, une voix) sans aucune bureaucratie. En bref, nous devons reprendre la maîtrise de nos luttes, redevenir maître de notre avenir et ne plus faire confiance qu’à nos propres intelligences et qu’à nos propres forces.

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