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Libéralisme et antilibéralisme deux faces d’une même pièce

Publié le 31 janvier 2022

D’içi quelques semaines le cirque des élections présidentielles, sera en route et chaque candidat essaiera de tirer les couvertures à soi, ce qui est plutôt logique. Et constatant le délabrement politique et pratique de la « gôche » institutionnelle, on commence à voir quelques perles venant de la part de ces grands démocrates, à commencer par la surenchère de la sécurité publique, à la lutte contre l’immigration beaucoup plus ferme, comme le préconise le petit fils d’un fervent catholique catalan qu’est Manuel Valls.

Comme toujours cette gôche du capital tente d’enfumer le prolétariat, en parlant de démocratie avec un grand D, et ne maîtrisant finalement plus très bien les codes de la communication télévisuelle, et politique. Un type comme Alexis Corbières et sa compagne, sont devenus des animateurs d’une émission télé abrutissante, dont l’animateur n’est qu’un salarié d’un certain Bolloré. Ce même animateur avait organisé un débat avec le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, (probablement à la demande de Bolloré...), pour finalement tombés dans un piège gros comme un immeuble de cinq étages. Il est toujours intéressant de voir les diverses factions de la bourgeoisie se déchirer et se ridiculiser, même si ça ne me fait pas forcément rire, puisque c’est l’une de ces factions qui nous pourrira la vie dans les années à venir ; Zemmour veut plus de flics et de sécurité, ça tombe bien Manuel Valls aussi, Arnaud Montebourg aussi, Valérie Pécresse trouve qu’on ne met pas assez de gens en prison, ouais… La plupart des prisonniers sont issus du prolétariat, très peu de la classe sociale de Valoche, donc le message est clair, si d’içi les années qui viennent nous avons un nouveau mouvement populaire comme les gilets jaunes, nous sommes avertis.

Mais qu’est-ce qui différencie ces gens-là ? En fait pas grand-chose, juste que les uns sont ouvertement partisan d’un libéralisme effréné, et les autres sont soit pour libéralisme maîtrisé, voire ouvertement antilibéral. La gôche du capital et son extrême sont en réalité que des places dans un hémicycle parlementaires. De nos jours, on attribue sous le terme de gauche des théories identitaire, qui en réalité sont des courants et des sous-courants réactionnaires, voire des substituts nationalistes, et qui rejoignent de facto dans leurs raisonnements, des groupes d’extrême droite comme les « générations identitaires » qui eux pour le coup sont logiques avec eux-mêmes. L’identitarisme est l’une des bases des idéologies nationalistes.

Depuis déjà un bon bout de temps, nous avons vu apparaître des mouvements politiques, des partis politiques se réclament ouvertement de l’anticapitalisme. Nous n’avons pas besoin d’être des grands extralucide pour avoir remarqué qu’un parti comme le NPA, n’est qu’un nouveau parti capitaliste, mais ces organisations autoproclamé anticapitaliste, un peu partout en Europe notamment en Catalogne, en Grèce, en Italie, sont tout de même des grands promoteurs d’un certain nationalisme, notamment en Catalogne où ils insultent et attaquent les touristes, toujours au nom bien entendu de l’anticapitalisme. Pour ces gens les capitalistes, ce sont les autres.

Ce système économique depuis ses origines, a toujours été international, et la gauche bourgeoise actuelle défend en fait des positions qu’elle a toujours défendues, c’est-à-dire la politique du moindre mal, et qu’il faut laisser le temps au temps (comme disait Mitterrand). Avec constamment plus ou moins les mêmes ingrédients, comme le démocratisme, le populisme, électoralisme, parlementarisme, pacifisme, syndicalisme, ONG, nationalisme, islamisme... Et dans ce monde ou tout doit aller vite, il est logique que les idées de la classe dominante doit être régulièrement renouvelé.
Mais nous les prolétaires dans tout ça, nous devons composer, avec tous ces escrocs et ces empoisonneurs de vie quotidiennement.
Soyons clair, la domination du capitalisme est essentiellement interne et insidieuse, et détermine la vie sociale des exploités, et le lieu qui est à la fois central et profond est le lieu de travail. Les entreprises, à travers le système du salariat sont le fondement de ce totalitarisme, nommé aussi démocratie . L’état qui se veut le garant de la cohésion sociale, qui dans nos contrées parlent sans arrêt de démocratie, l’état est avant tout le garant du capitalisme, l’état, c’est le patronat !
Pour rompre avec ces rapports sociaux dictés par le système il est nécessaire de créer une rupture qui soit réalisée par les travailleurs eux-mêmes, en mettant de côté parti et syndicat, qui ne sont plus que des rouages de ce même système, dont ils ont été domestiqués à coup de vote et de subvention, et qui déminent systématiquement les tensions sociales dans la société.
La gauche officielle n’a jamais vraiment oublié, la notion des rapports sociaux, elle sait depuis toujours ou elle se place socialement, et historiquement les gauches dites « démocratique » ont quasiment toujours été du bon côté de la matraque, pour, pouvoir mater les classes populaires, parfois de façon sanglante. Et cette gauche ne jouit d’aucune autonomie face à la droite, elle demeure toujours dans son sillage. C’est le même univers que la droite du capital, ils sont pareils.

De nos jours, la lutte des classes s’est transformé en un simple antagonisme entre citoyen, entre les très riches et la multitude de divisions sociale que la société comporte, en mélangeant volontairement prolétaires et bourgeois pour ensuite le renommé « classe moyenne », il n’existe à présent qu’une seule classe, puisque pour eux la bourgeoisie n’existe pas. On ne parle plus que de « personnes » avec des particularités-particulières, qui font de l’individu un oppressé, mais certainement pas un oppressé du salariat, ça non. De cette façon, l’analyse de la société deviendra, qu’il faudrait tout simplement opposer au mauvais capitalisme, un bon capitalisme. À mesure que la politique libérale classique (et pas néo), adopte des terminologies différentes (mondialisation et cie...) la vieille gauche bourgeoise se définit comme anti quelque chose, comme par exemple antilibéralisme ou anti-néolibéralisme ou antimachin... lorsque les conditions économique se dégradent ils avancent une revendication du genre « que les riches paient pour la crise », qu’ ils ne la paieront pas bien entendu , car il appartient aux classes sociales populaires qui ne peuvent pas la payer. Avec cette revendication démagogique, on prétend établir un régime ou les entreprises privées continueraient à produire des richesses, tandis que la gauche les pressurerait régulièrement. On se fout de nous !

Quand j’ai du temps libre, je flâne sur internet, et je m’intéresse à ce que disent les « youtubeurs » dit de gôche officielle. Dont un de ces sociaux-démocrates du net, qui commentait l’actualité politique, m’a interpellé, des élections des « qui va devenir président de la république pour 2022 », au « les fachos ci, les fachos là ». Et puis arrive le sujet du travail et du chômage, l’un de ses abonnés lui demandant pour le chômage, comment lutter contre ce fléau. Ni une, ni deux ce célèbre youtubeur lui répond du tac o tac, et plus vite que son ombre, qu’il vaudrait mieux lutter contre la pauvreté, plutôt que contre le chômage... J’avoue avoir eu un blanc dans mon cerveau, quand j’ai entendu ça, le type qui te parle de la « gôche », de l’antifascisme, du féminisme, n’hésitant pas à se déclarer pro-Mélenchon, et sort le plus naturellement du monde, qu’en fait plutôt que de lutter contre le chômage, faisons de la charité aux plus pauvres de cette société... Je ne suis pas sûr que ce bonhomme, ait fait un quelconque rapport entre chômage et pauvreté, mais passons... Ce que je veux démontrer est que le prétendu antilibéralisme de la gauche du capital, n’est rien d’autre qu’un capitalisme idéal, ou le prolétariat reste soumis au dictât du marché, du salariat et de ses engeances, et si t’es pauvre hé ben t’auras la soupe populaire. Ensuite il pourra toujours nous parler des élections et de la « gôche », ça nous fait une belle jambe.

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