L’Assemblée Antimilitariste Anticapitaliste
Publié le 27 avril
Squat, tiers lieu, athénée libertaire, maison du peuple ou bourse du travail peu importe la dénomination. Ces lieux de rencontre et d’échanges, d’expérimentation sociale, tout simplement de vie et d’envie du « Commun » contre la tentation du repli sur soi, sont trop rares pour manquer l’occasion de les fréquenter et modestement participer à leur dynamisme.
Depuis novembre 2023, au 1er de l’Impasse Lapujade à Toulouse, un squat s’est ouvert. Le lieu est accueillant, bien documenté.
Une « Assemblée Antimilitariste anticapitaliste », tient ses réunions régulièrement et partage son temps en réflexion de fond (réflexion collective) venant alimenter des propositions d’actions à réaliser par qui veut s’en saisir. Nous –militants de la CNT-AIT- les avons rencontrés lors de la soirée que nous avons organisée au CRAS LE 16 février dernier : Contre toutes les guerres, Soutien aux insoumis et déserteurs de toute la planète en présentant l’initiative Olga Tarartuta. Soirée intéressante et rencontre chaleureuse, ils nous ont invités en retour à passer à leur prochaine assemblée.
Après avoir fait plus ample connaissance quant aux objectifs poursuivis, antimilitarisme, « antifascisation » de la société, anticapitalisme, etc. nous partagions l’essentiel des valeurs et de la conception de la lutte, action directe et sabotage. Les trois « débriefs » d’action -Customisation des « vélibs » toulousains, distribution de tract contre l’école de la guerre, contre la collaboration avec l’industrie d’armement nous ont convaincus, aussi, nous avons proposé de nous joindre à leur initiative et à la réflexion de fond.
Des compagnons ont ainsi participé à une distribution de tracts antimilitaristes à la fac de science Paul Sabatier le 7 mars. (Texte L’université Paul Sabatier, c’est de la bombe ! Disponible en ligne http://cnt-ait.info/2024/03/08/paul-sabatier-bombe )
Nous avons également participé à l’Assemblée du 12 mars. Le mode choisi et retenu pour cette soirée a pris la forme d’une lecture collective de la brochure « Contre toutes les guerres, sauf les guerres justes ? Des ravages du moindre mal et de l’anti-impérialisme en milieu anarchiste. »
Au fil de la lecture, tout participant pouvait interrompre celle-ci et soit l’enrichissait, soit interrogeait le texte et l’Assemblée sur le sens de l’écrit en rapport avec notre compréhension militante de la situation réelle que nous vivons tous. Guerre « juste » « guerre civilisée contre guerre criminelle », guerre sociale ou lutte sociale, guerre de classe, comme autant de pièges et mythes inventés par le système pour accréditer la nécessité meurtrière – nationalisme, union sacrée et concorde sociale, défense naturelle contre l’agresseur-cachant ainsi l’unique objectif de ne rien changer au système lui-même. Autoritarisme, décisions liberticides et contrôle social… Mais aussi antimilitarisme militant et pacifisme, quelle signification et quels actes ?
Deux heures et demie pleines, riches d’échanges et d’apprentissage collectifs et de qualité.
À poursuivre !