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RÉFUGIÉS : La solidarité est la seule solution

Publié le 26 février 2016

Contrairement au mensonge diffusé par l’extrême-droite et repris en boucle par les médias et les politicards, la France accueille très peu d’étrangers (voir « Les chiffres du mois »). Et, dans de nombreux cas, non seulement l’État ne cherche pas de solution mais en plus, il laisse volontairement pourrir la situation et il fait tout pour empêcher que les gens trouvent des solutions solidaires.

Voyez Calais : L’État interdit aux migrants de partir tout en les soumettant à un véritable enfer sur place ; c’est une pure folie qui nous déshonore tous.
Voyez Toulouse : « Habitat Toulouse », est un bailleur dit social, qui dépend de la mairie. Il continue à détruire des logements dans les quartiers populaires. Il s’acharne en particulier contre les familles syriennes, auto-logées dans un bâtiment abandonné des Izards. Ces familles ont, vaille que vaille, construit là un « port d’attache ». Leurs enfants sont scolarisés dans les écoles du quartier. Mais la justice, sur demande d’Habitat-Toulouse, vient de décider leur expulsion. Cerise sur le gâteau, elle les condamne à payer un loyer (540 euros mensuel), alors que ces appartements ne rapportaient strictement rien à Habitat, puisqu’ils étaient vides et promis à la démolition ! L’État, ses lois et sa justice ne se gênent pas pour écraser des gens déjà à terre. Cette infamie rejaillit sur nous, elle nous concerne, elle nous salit, elle parle de nous à notre place.

Alors, que dire ?

Que ferions-nous, à la place de ces familles syriennes ? Elles ont vécu des mois sous les bombes. Elles ont vu leurs maisons réduites en poussière. Elles ont eu faim, soif. Elles ont eu peur. Elles ont vu mourir, parfois sous leurs yeux, des frères, des sœurs, des enfants, des grands-parents… Que ferons-nous si un jour nous sommes à leur place ? Eh bien, nous serons bien obligés de prendre la route, comme elles, comme sont obligés de le faire tous ceux que la guerre assaille, quand ils n’en peuvent plus. Cela s’appelle le droit de se réfugier quelque part. C’est un droit humain élémentaire.
Dans le quartier des Izards la vie est dure pour la plupart, mais la solidarité existe et c’est ce qui fait tenir. C’est ce qui fait qu’on peut se respecter soi-même. Ne nous laissons pas aller à la haine de l’autre, à la peur et à la politique de guerre civile que cherche à déclencher l’État.

A laisser faire la persécution de l’autre (souvent encore plus pauvre que nous), on s’enfonce nous-mêmes toujours plus. On perd de vue les véritables responsables.

Nous appelons les habitants des Izards et d’ailleurs à réfléchir aux façons de montrer leur solidarité avec les Réfugiés Syriens, face à cette situation gravissime. Regardons-nous et parlons-nous - c’est déjà ça de gagné contre notre faiblesse - un premier pas vers l’échange et la solidarité, assumés collectivement !

Des Toulousains solidaires et des anarchosyndicaliste de la CNT-AIT

SOLIDARITÉ ACTIVE COURS DE FRANÇAIS POUR LES RÉFUGIÉS SYRIENS

A l’initiative de plusieurs toulousains qui se sont auto-organisés, des cours de français destinés aux Réfugiés Syriens ont démarré sur le quartier des Izards début février. La demande est importante et les bonnes volontés sont les bienvenues.

D’autres initiatives solidaires (associatives…) se développent également en direction des différents Réfugiés.

Un Autre Futur février 2016