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LES ORDONNANCES MACRON, NOUVELLE RÉGRESSION

Publié le 18 septembre 2017

Au XIXe siècle, des enfants de six ans travaillaient en usine, les ouvriers faisaient des journées de douze heures voire plus pour un salaire de misère et ils logeaient dans des taudis, les congés payés n’existaient pas ni la protection sociale, ...
Si la situation en France a changé, c’est exclusivement parce que les travailleurs se sont battus très durement contre leurs exploiteurs.

Et, c’est par ce qu’ils y ont été contraint par la puissance du mouvement ouvrier que les patrons et l’état ont, dans le passé accordé aux travailleurs les droits sociaux dont nous bénéficions aujourd’hui. En 2017, dans de très nombreux pays, la situation des travailleurs est très proche de celle des travailleurs
français du XIXe siècle. Salaires misérables, conditions de travail détestables, ... les multinationales et les patrons n’ont pas d’état d’âme dés qu’il s’agit de leurs profits.

Nos magasins sont pleins de produits fabriqués par ces populations scandaleusement surexploitées. À écouter les patrons français, les travailleurs seraient trop protégés, le coût du travail en France serait trop élevé, et concurrence internationale oblige, ce serait la cause du chômage de masse, des
fermetures d’usine, ...

Toujours à l’écoute des patrons, les gouvernements mènent donc depuis plus de 30 ans une politique qui sous prétexte de lutte contre le chômage poursuit en fait un seul objectif : diminuer les droits des salariés et le coût du travail.

Depuis les années 80, une multitude de lois ont été prises par les divers gouvernements (ENCAS, emplois aidés, réforme de l’inspection du travail, dé-
fiscalisation et allègement des cotisations sur les heures supplémentaires, allègement de la loi sur la pénibilité, ...) qui toutes vont dans le même sens : diminuer les droits des travailleurs.

Toutes les avancées sociales que les travailleurs ont conquis depuis plus d’un
siècle sont ainsi petit à petit diminuées. Les ordonnances Macron en généralisant l’inversion de la hiérarchie des normes (l’accord d’entreprise prévaut dans la majorité des cas sur la branche et dans certains cas l’accord
d’entreprise prévaut sur le contrat de travail), en réduisant les instances de re-
présentation du personnel, en simplifiant les procédures de licenciement, fragilisent gravement la situation des salariés. Les droits des travailleurs diminuent, la flexibilité de l’emploi augmente, le coût du travail baisse, tout
ça pour le plus grand bonheur des patrons dont les profits ne cessent d’augmenter.

Pour s’opposer à cette régression généralisée, il n’y a qu’une seule solution : c’est la lutte sociale.

Organisons-nous en comité de lutte autogérés, en assemblées générales dans les entreprises, parlons en autour de nous.

Partout dans le monde, le capitalisme montre son immoralité. Face à cette ignominie, au front commun des capitalistes internationaux, opposons l’union solidaire des travailleurs exploités du monde entier.

Notre patrie c’est le monde,
notre ennemi c’est le capital !